Le couvre-feu instauré au Mali connaissait par un décret présidentiel ne connaissait aucune difficulté notoire dans son application. Les citoyens, depuis la prise de la mesure, faisaient la course contre la montre pour regagner leurs domiciles avant l’heure indiquée.
Depuis la falsification et la proclamation des résultats des élections législatives, le pays est en feu, les jeunes sont révoltés et les forces de l’ordre sont mises à contribution pour calmer les ardeurs.
Autre difficulté, la principale surtout, qui a entraîné la désobéissance des populations, c’est les nombreuses et longues coupures d’électricité que connaissent Bamako et ses environs. Le chef de l’État doit sévir dans la chaîne de l’EDM à commencer par le ministre Sambou Wague.
Selon nos dernières informations, face à cette furie citoyenne, le Président de la République aurait instruit à son cabinet de solliciter auprès des notabilités, précisément, le recotrade, les familles fondatrices, le haut conseil islamique et l’archevêque l’idée d’une annulation de la décision du courve-feu.
Cette violence à l’endroit des forces de l’ordre ne devrait pas être encouragée. C’est une mesure administrative qu’elles sont chargées d’appliquer. Aussi, des instructions ont été données pour les hommes sur le terrain adoptent des attitudes professionnelles.
Plusieurs localités dont Kayes, Koutiala, Nioro du Sahel, Banamba, Bougouni ou encore Bamako cannaissent des tensions visant à solliciter l’annulation de l’effectivité du couvre-feu.
Le Président IBK devrait contribuer à baisser la colère populaire et spontanée de ces citoyens de plus en plus violents. Des pneus brûlés, des feux vandalisés, des symboles publics attaqués et des autres barricades installées. Pour des populations sans alternative, il est impossible de les contrôler aussi longtemps au regard de la précarité générale.
Source : Figaro du Mali