Ils étaient au nombre de 16 journalistes, dont 10 hommes et 6 femmes, à recevoir leur diplôme de formation en journalisme de la prestigieuse Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, jeudi dans l’après-midi à la Maison de la presse. Doté d’une humilité exemplaire et d’un gout inlassable d’apprendre, le directeur de rédaction du ‘’ Le Tjikan’’, Lassina Niangaly, fut sans surprise, major de cette 3ème promotion avec mention bien. En tant que journaliste de la presse écrite, il honore son parcours et l’ensemble de ses encadreurs, dont particulièrement le directeur de publication du journal ‘’ Le Sursaut’’, Moustapha Diawara, avec qui il a gardé une grande fidélité.
D’un tempérament glacial couvrant un dévouement exemplaire dans le travail, Lassina Niangaly, malgré son jeune âge et sa petite expérience dans le métier du journalisme se caractérise par son sérieux. Cadet d’une fratrie de cinq garçons (tous actifs) il choisit dès la fin de ses études supérieures (Psycho-péda de la FLASH) d’emprunter le chemin de son aîné, Abdoulaye Niangaly (un chevronné journaliste d’investigations). Cela au sein du bihebdo ‘’La Depêche’’. Après trois ans d’expérience, Lassina Niangaly décide de rejoindre son ancien directeur de rédaction, cette fois-ci dans l’équipe du bihebdo ‘’Le Tjikan’’. C’est au sein de cette rédaction que ce jeune journaliste fera valoir tous ses talents de journaliste multidisciplinaire. En raison de la bonne qualité rédactionnelle de ses écrits, il arrivera à faire sortir ce journal de l’ornière. Qui sera vite connu par le grand public et fera à plusieurs reprises des buzz sur les sites et journaux en ligne.
Pour mieux approfondir ses connaissances et pouvoir franchir un nouveau pallier, Lassina, malgré son statut de Directeur de rédaction du bihebdo ‘’Le Tjikan’’ décide de postuler au concours d’admission à la formation de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille (la meilleure école de journalisme de France). Avec brio il sera admis avec 16 autres postulants pour suivre une formation pointue, théorique et pratique dans les différents genres journalistiques. Sans surprise, à la fin de cette formation, dirigée par des experts et professeurs confirmés, Lassina Niangaly se distinguera des autres pour s’adjuger le rang de ‘’Major’’ de cette 3ème promotion baptisée ‘’promotion Sadou Yatarra’’. Une promotion dont la sortie fut sanctionnée par une cérémonie de remise de diplômes, le 13 décembre à la Maison de la Presse.
Cette cérémonie de remise de diplômes, tenue sous la présidence du Secrétaire général du ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, Cheick Oumar Maïga, a vu la présence entre autres, du parrain de la promotion, Sadou Yattara, du directeur de l’ESJ-Lille, Pierre Sabaré, de la conseillère de Coopération à l’Ambassade de la France au Mali, Mme Françoise Gianviti, , de la formatrice, Mme Sylvie Larrière et beaucoup d’autres personnalités du monde de la presse malienne.
« Nous étions des journalistes amateurs nous n’avons pas honte de le dire aujourd’hui. Cette formation nous a permis d’être des journalistes professionnels » reconnait avec humilité, le major Niangaly chargé de livrer le message de la promotion. Cela pour affirmer que pendant une année, auprès des formateurs expérimentés issus des rédactions françaises et maliennes, ils ont eu la chance d’apprendre les fondamentaux de l’écriture journalistique, l’éthique et la déontologie. De même que les techniques d’investigations, les techniques d’écriture web et l’initiation à l’infographie. « S’il fallait schématiser cette aventure, nous allons dire que nous avons eu une opportunité similaire à cet homme logé dans une maison en banco en plein mauvais état, à qui on a construit un bâtiment en béton »,a exprimé avec satisfaction le porte-parole de la promotion Sadou Yatarra de l’ESJ.
De son coté, Mme Sylvie Larrière a soutenu que cette formation s’inscrit dans le cadre d’un programme initié il y a sept ans avec une 1ère cohorte de journalistes issus des radios nationales et communautaires. Cela, dit-elle, a été suivi, par deux promotions de presse écrites et multimédia.
« Malgré leur jeune âge, les journalistes passés par la formation en alternance insufflent aujourd’hui un nouveau souffle dans la presse malienne et deviennent des références » a-t-elle déclaré avec fierté.
Pour sa part, le directeur de l’Ecole Supérieur de Journalisme Lille, dans sa communication a conseillé aux récipiendaires de faire du recoupement leur arme favorite avant la publication de n’importe quelle information.
A noter qu’en plus du SG du MENC, cette cérémonie s’est tenue en présence de nombreuses personnalités, dont le directeur de l’Ecole de Journalisme du Mali, les membres de la HAC, de la Maison de la Presse et des responsables des différents établissements supérieurs privés de la place, dont l’ISPRIC et l’UCAO.
Par Fatoumata Coulibaly