La mairie du District de Bamako a organisé, jeudi dernier dans ses locaux, un débat public autour de l’avant projet du budget primitif de 2019. La cérémonie était présidée par le maire du District, Adama Sangaré. On notait la présence de la directrice financière de la mairie, Mme Diawara Jeannette Bah et de plusieurs citoyens.
Dans son discours introductif, le maire du District a expliqué que cet exercice s’inscrivait en droite ligne du respect d’une exigence de la loi 2017-051 du 02 octobre 2017, portant code des collectivités territoriales. Celle-ci dispose en son article 245 que «le budget est préparé dans un cadre participatif par l’ordonnateur et soumis au vote de l’organe délibérant de la collectivité».
Le budget 2019 de la mairie centrale est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 59 568 123 104 de FCFA, contre une prévision de 43 494 745 769 FCFA en 2018, soit un accroissement de 26,98 %. Cette hausse s’explique par l’existence d’énormes potentialités de l’assiette fiscale du District.
A travers ce budget, la mairie entend essentiellement répondre aux besoins sociaux des populations à travers des réalisations concrètes dans divers domaines. Au nombre de ceux-ci, il y a l’assainissement, l’aménagement des réseaux de drainage des eaux pluviales et usées, la réalisation d’infrastructures d’utilité publique, l’équipement marchand, l’embellissement urbain, l’éducation, l’hygiène publique et la lutte contre l’insécurité.
Pour relever le défi de l’exécution du budget, le conseil du District, avec l’appui des hautes autorités, s’engage à venir à bout de certaines contraintes. «Il s’agit, selon le maire Adama Sangaré, de l’incivisme fiscal des contribuables qui annihile nos efforts de recouvrement des impôts et taxes, la délocalisation du poste de perception de taxes de sortie de véhicules de Niamana ayant entrainé un manque à gagner au niveau des recettes, le faible niveau de tarification des équipements marchands». S’y ajoutent les difficultés de mise en œuvre de la redevance de pré-collecte des ordures ménagères, l’insuffisance de la subvention de l’Etat, singulièrement dans le domaine de l’assainissement et les difficultés liées à la mobilisation de la redevance de l’éclairage public.
Le maire central a, par ailleurs, lancé un appel vibrant à l’ensemble des acteurs économiques, aux organisations de la société civile, aux partenaires techniques et financiers et aux syndicats à s’inscrire davantage dans la dynamique salvatrice de sensibilisation des contribuables à leur devoir citoyen afin de réussir les actions de développement de la ville de Bamako.
Ramata DOUMBIA
L’Essor