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Mahmoud Dicko : « Boubou Cissé est mon fils mais s’il dévie, nous allons le combattre…»

Parlant ses rapports avec le PM, Dr Boubou Cissé, Mahmoud Dicko a été on ne peut plus clair : « Oui, c’est mon fils. Mais, s’il dévie, ne fait pas ce que veut le peuple, nous allons le combattre. Nous l’avons dit sans aucunes ambages à celui qui l’a mis là-bas sachant qu’il n’aime pas les ultimatums. Aussi, j’ai dit à IBK qu’il est au service du peuple qu’il doit écouter car il travaille pour nous. Et on ne défie pas le peuple qui est souverain et ratera pas l’occasion de le rappeler. Le peuple n’est pas ton captif. Aussi, j’ai rappelé au Président IBK la mobilisation du 05 avril dernier où beaucoup m’en veulent pour n’avoir pas fini avec le régime, je leur ai dit, je suis un patriote et n’aime pas créer des situations de chaos pour ensuite venir pleurnicher. Je réfléchis toujours avant de poser des actes. Donnons le temps au temps,. En tout cas, ils sont avertis et s‘ils n’arrêtent pas la saignée, la corruption endémique, le semblant de gouvernance, si le dialogue Inclusif devra ressembler à ceux passés, que cette situation grave de gestion d‘état devrait se poursuivre, sans revenir aux fondamentaux de gestion d’état normale, le peuple prendra ses responsabilités.».

Je ne suis candidat à rien…

Pour Mahmoud Dicko, le Chef incarne en Afrique l’autorité qui s’assume. « Mais se trouve que celui-ci est défaillant, inéluctablement, c’est tout le système qui, prendra un sérieux coup. Ce qui est notre cas d’aujourd’hui. Un chef devra incarner la volonté de changer, sinon, rien ne changera. Assumes-toi ou tu dégages ! », a martelé Dicko fortement applaudi par la salle qui est enchantée par ses propos.

Répondant à ses détracteurs qui parlent d’une candidature de l’imam Mahmoud Dicko à la présidentielle de 2023, il répond sans crier gars : « Je ne suis candidat à rien. Que mes détracteurs se calment, qu’ils se ressaisissent ! ».

La CMA, la Plateforme et la Diaspora félicités…

Ce lancement de la CMAS qui a vu d’importantes personnalités faire le déplacement, l’imam Dicko a remercié et félicité la délégation de la CMA et de la Plateforme avec la présence de Mohamed Ag Ousmane, de Houka Houka, des groupes armés du centre à qui il a appelé à déposer les armes et se parler afin d‘éviter que l’ennemi attise continue à raviver les rancœur entre dogons et peulhs. « Il n y a pas de problème entre ces deux communautés, c’est une instrumentalisation puisque mes plus grands amis sont les dogons et les peulhs. Ils sont instrumentalisés. Il est temps que la CMA, la Plateforme, les groupes armés, que toutes ces tueries s’arrêtent afin nous nous donnons la main, se parler ». Parlant d’Amadou Kouffa, Mahmoud Dicko avait prévenu le Président sur la possibilité d’un embrasement du centre s’il ne prenait pas les devants car, les djihadistes s’étaient déjà installés royalement, une décennie durant, sans qu’ils ne soient combattus.

Evoquant la situation de l’armée, l’imam a martelé qu’elle fait pitié compte tenue de ses conditions de vie, de travail. « Donc arrêtons d’accuser nos militaires, ils font de leur mieux ».

Rappel des relations Bouyé/Dicko

Sur le lancement de la CMAS, Mahmoud Dicko, parrain, a remercié les femmes et les jeunes pour leur belle initiative. Il a ensuite rappelé qu’après avoir été contacté par les jeunes, il a pris le soin d’aller à Nioro informer le chérif Bouyé qui lui a d’abord salué l’initiative, ensuite, il a donné son quitus. C’est ainsi qu’il a rappelé sa connaissance avec le chérif grâce à sa présidence au HCIM. Et depuis lors, la confiance s’est installée et les deux hommes se sont aimés, se respectent et se battent pour le Mali. « Je respecte Bouyé qui est un homme de principe qui aime le Mali et travaille pour la défense de la patrie », a ajouté Dicko.

Hommage aux jeunes de l’association « SIRAKO »

L’occasion était propice outre les chefs de partis politiques, des leaders de la société civile, Mahmoud Dicko a rendu un vibrant hommage à la Diaspora malienne dont une femme est membre du bureau de la CMAS.

Le guide Dicko a fustigé la mauvaise gouvernance actuelle marquée par une corruption endémique, tout en invitant le Président IBK à s’assumer sinon, dit-il, le peuple prendra ses responsabilités ». Il a profité de l’occasion pour saluer les jeunes qui se battent pour la construction de la route Diboli/Bamako qui ont fait de lui le garant des engagements pris par l’état, aussi, il a félicité tous les jeunes du Mali qui se battent pour la patrie, qu’il s’agisse ceux de Gao, Tombouctou, Djenné et d’autres dans le reste du pays.

Le silence des élus de Kayes fustigé…

Quant aux élus de la région de Kayes, l’imam Dicko a été choqué par leur comportement car, ils n’ont pas pipé un mot, sont restés stoïques. En tout, l’imam a salué l’éveille de la jeunesse malienne et sa prise de conscience mais, il a averti ceux-ci de revendiquer leurs droits sans violence, se lever avec dignité, et persévérance pour défendre la patrie sans violence.

Le dialogue Inclusif se tiendra en tenant compte des désidératas du peuple malien…

La cérémonie s’est achevée par l’adresse du Ministre Thiam, a salué l’initiative de la CMAS qui vise à sauver le pays. « Je salue Mahmoud Dicko pour toutes ses actions pour la patrie ». Quant à la tenue du dialogue Inclusif, le Ministre Thiam a dit qu’il « se tiendra en tenant compte des désidératas du peuple malien, sur la vérité. Je souhaite bon vent à la CMAS : », a-t-il conclu.

Des bénédictions du petit-fils du chérif ont mis fin à la cérémonie.

Youssouf Ongoïba et Bokari Dicko

Dans les coulisses du lancement

Sécurité : Une forte présence des forces de l’ordre était visible. Des milliers de fidèles et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko ont envahi la salle « Banzoumana Cissoko », dans la discipline. Le meeting s’est bien déroulé sans aucun incident. Coup de chapeau à l’organisation.

Kaou Djim au four et au moulin

Fidèle serviteur du Cheick, Issa Kaou Djim était au four et au moulin. Très disponible et veillait à ce que les hommes de médias soient dans toutes les conditions optimales de faire leur travail. Le défi a été relevé.

La mise en garde à peine voilée de la Cour Constitutionnelle

A peine à quelques heures de la tenue du meeting de la CMAS, la Cour Constitutionnelle a publié un communiqué vendredi où elle fait état de : « les partis politiques ne doivent pas porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public», sans citer la CMAS, comme si celle-ci constituait déjà un danger pour la sureté nationale ? et puisque la CMAS se réclame être un parti politico-religieux, cette phrase : « qu’aucun parti politique ne peut se constituer sur une base ethnique, religieuse, linguistique, sous peine de sanctions ».

La question que beaucoup d’observateurs se posent est de savoir pourquoi avoir choisi la veille de la tenue du meeting de la CMAS pour publier un tel communiqué ?

Pour des supporters de l’imam Mahmoud Dicko : « Ce communiqué est une provocation à la quelle, nous ne répondrons pas ».

Est-ce à dire, à peine créée, la CMAS fait peur ?

En tout cas, le communiqué de la Cour Constitutionnelle a été une sorte de coup d‘épée dans l’eau puisqu’il a permis de galvaniser davantage les organisateurs de la CMAS ainsi que les milliers de fidèles et sympathisants regagner Bamako à leurs frais.

Présence remarquée des leaders de partis politiques, de la CMA et de la Plateforme.

Comme d’habitude, la quintessence des leaders politiques, d’acteurs de la société civile, de la CMA, de la Plateforme étaient présents. L’heure était aux retrouvailles pour beaucoup d’entre eux (opposition majorité présidentielle EPM/ARP). En fait, l’imam Mahmoud Dicko a réussi à rassembler tout ce beau monde. Bravo !

Soutien total de LIMAMA

La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) en exposant, sa vision à la Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité Islamique (LIMAMA), a obtenu de celle-ci son accompagnement sans réserve », indique un communiqué de la CMAS. En clair, précise-t-on, la CMAS à la bénédiction de LIMAMA », pouvait-on lire dans le communiqué en date du 05 septembre dernier.

 

Source: Mali Demain

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