Mahamadou Issoufou, le président du Niger, lors d’un entretien qu’il a accordé à la chaine d’information française France 24, le samedi 8 décembre, évoque les menaces sécuritaires auxquelles les pays du Sahel sont confrontées et les différentes stratégies qui doivent être mis en place pour faire face à la situation.
Le président nigérien a aussi parlé du Mali qui occupe une place centrale dans cette guerre contre le terrorisme dans le Sahel. Selon Mahamadou Issoufi, il y a « des problèmes du coté du Mali ».
« Ça tout le monde le sait. Le Nord Mali qui a été occupé, il faut le rappeler, par les terroristes au deux tiers avant l’intervention serval. La situation malheureusement a continué à se dégrader. Et c’est pour cela que j’ai toujours milité pour qu’il y ait une intervention assez forte que ça soit du G5 Sahel ou du G5 Sahel avec les autres partenaires notamment l’opération Barkhane, mais il faut qu’il y ait cette intervention au cœur de la menace. Le cœur de la menace c’est non seulement la frontière ente le Niger et Mali, entre le Niger et le Burkina, et le Burkina entre le Mali, mais c’est le Nord Mali… », indique le président Nigérien. A la question de savoir si le Mali n’est pas entrain de repartir dans un cycle de violences ou il n’y a plus d’autorité et où les terroristes font la loi ? Si l’on ne prend pas de mesures, cela peut effectivement arriver, selon Mahamadou Issoufou.
Le président du Niger craint d’ailleurs un écroulement de l’état du Mali si des mesures ne sont pas prises : « Si l’on ne prend pas de mesures, effectivement ce que vous dites peut arriver. La situation continuant à se dégrader, l’Etat malien même peut s’écrouler. Il faut empêcher ça. Il faut tout faire pour qu’ensemble on puisse mettre fin à cette menace là parce que si l’Etat malien s’écroule, nos Etats aussi vont être menacés. Donc Il faut anticiper. Si on n’arrive pas à régler le problème maintenant plus tard la solution coutera plus chère. »
Source: Le Républicain