Nous ne parlerons pas de politique Krugmanienne sur les économies d’agglomération, « clustérisation », d’effets Marshalliens et autres concepts théoriques (même s’ils sont les fondements d’arrière plan) mais plutôt de concepts simples, accessibles à tout le monde.
L’objectif est de créer dans les 8 régions des pôles économiques viables, composées de PME et de PMI qui elles-mêmes génèreront de l’emploi et des revenus.
I
1- Prenons par exemple le budget 2011 de 1300 milliards FCFA : prélevons seulement 5% sur ce budget et considérons les comme perdus (le budget 2013 a connu une perte de plus de 40%).
2- Mettons 2,5% (30 milliards) dans un fonds pour l’entrepreunariat des jeunes.
3 – Créons 10 pôles (un dans chaque région, 2 dans aux environs de Bamako)
4 – Décidons de créer 200 entreprises par pôles
5 – Prenons 10 jeunes pour en faire les chefs d’entreprise et les actionnaires de ces entreprises (70% pour les jeunes, 30% pour le fonds)
5 – Donnons à chaque groupe de 10 jeunes (5 diplômés : – gestion, droit, marketing, secrétariat, technicien…. 5- non diplômés) un capital de 30 millions CFA.
5 – Donnons leur également un lot de 100 hectares dans la zone désignée comme pôle.
6 – Constituons chaque 1000 hectares cultivent la même chose – Chaque 1000 hectares loue les machines, utilisent un transitaire, une entreprise de transport, de conditionnement, (auprès de PMEs crées à cet effet).
7 – Diffusons les produits à travers 3 axes : Consommation locale, Exportation et Transformation (pour lesquels des PME PMI sont aussi crées).
8 – Encadrons avec une expertise de pointe de cabinets tels que McKinsey, Bain &Co et le BCG spécialisés dans le développement de stratégies d’entreprise, de monitoring et de mise en oeuvre de clusters industriels est plus que nécessaire.
RÉSULTATS : Nous avons 10, 000 jeunes chefs d’entreprises chaque année et avec l’effet multiplicateur nous avons environ un total de 30 000 emplois, des centres de croissance régionaux, plus de revenus fiscaux, l’embryon d’un tissus de PME-PMI nationales… et une jeunesse dynamique.
II
Employons le même processus afin de transformer les entreprises ou artisans informels en PME-PMI avec les 2,5% restant. Avec quelques petites variantes :
1 – Pour créer l’émulation et sélectionner établissons le « Concours du Meilleur Artisan » : 4 par commune du Mali (703 communes), avec un suppléments pour les communes urbaines.
2 – Nous avons chaque année les 3000 meilleurs auxquels sont accordés un prêt de 15 millions CFA pour s’équiper.
3 – Mettons à leur disposition un fonds d’emploi et d’apprentissage de 15 autres millions, avec condition d’embaucher 10 jeunes sans emploi.
RÉSULTATS : Nous avons 3000 PME-PMI supplémentaires chaque année générants 33 000 emplois bruts, et avec l’effet multiplicateur nous avons environ un total de 70 000 emplois…
III
Coût : 5% du budget et si tout le monde échoue, les fonds entrerons dans l’économie à travers la consommation qui a elle même un effet multiplicateur sur l’épargne et donc l’investissement, donc sur l’emploi.
Résultats globaux : Nous avons chaque année environs :
– 4 000 nouvelles PME-PMI
13 000 nouveaux chefs d’entreprises
100 000 emplois
Des régions plus actives et dynamiques
Une amélioration de la fiscalité (formalisation de l’emploi et de l’entreprise)
Une diminution de l’exode rural
Une augmentation de la valeur ajoutée
La promotion de l’excellence.
En espérant vivement que ce petit texte sera de nature à montrer que le développement est avant tout une affaire d’audace et d’innovation intellectuelle, que d’autres y ajouteront leurs idées que je souhaite meilleures, finissons par une question : Est-ce difficile de créer 6 nouvelles entreprises par commune du Mali, car c’est tout ce que cela demande ?
Vive le Mali. Dieu Veille.
Madani Tall
Chevalier de l’Ordre National
Président de l’ADM
Source: BAMADA.NET