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Lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) au Mali : Des Avocats mieux outillés sur le traitement des dossiers

Dans le cadre de son projet intitulé « Justice pour les survivantes de violences basées sur le Genre » (JUGE), Avocat Sans Frontière-Mali (ASF-Mali) en partenariat avec Wildaf et l’Union européenne, a organisé, hier mercredi 11 août 2021, à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) de Bamako, une formation des avocats sur le traitement des dossiers relatifs aux violences basées sur le genre (VBG).

 

La cérémonie d’ouverture de la session de deux jours, était présidée par Me Souleymane Adamou Cissé, représentant le Bâtonnier du Mali, en présence du président d’Avocat Sans Frontière-Mali (ASF-Mali), Me Seydou Doumbia.

Selon les initiateurs de cet atelier, les violences basées sur le genre sont un phénomène qui devient de plus en plus récurrent dans notre pays. D’où le projet « JUGE » qui a pour objectif de lutter contre l’impunité des auteurs des VBG. Pour ce faire, le projet « JUGE » se donne les moyens de renforcer non seulement les capacités de l’ensemble des acteurs de la chaine pénale (les policiers, gendarmes, avocats, magistrats,) mais également les médecins, chargés de constater lesdites violences.

Selon le président d’Avocats sans frontière-Mali, Seydou Doumbia, les avocats sont des acteurs clés du processus judiciaire.

« Ils interviennent en amont en prenant en charge les intérêts de la survivante dès sa 1ère déposition, d’où la tenue de cette session de formation à leur endroit », a-t-il souligné.

Aussi, a-t-il indiqué, l’objectif de cette rencontre est d’assurer une prise en charge (PEC) effective et sérieuse par des acteurs de justice spécifiquement formés et sensibilisés aux VBG afin de garantir un traitement effectif de la plainte et une réponse pénale mettant fin à l’impunité des acteurs.

Ainsi, durant deux jours (11 et 12 août), des thèmes seront abordés selon Me Doumbia, notamment les précautions nécessaires pour s’entretenir avec les victimes, la maitrise des instruments juridiques nationaux et internationaux sur les VBG et les violences liées aux conflits…

Par ailleurs, le président de l’ASF-Mali dit souhaiter avoir à l’issue de cette formation, une batterie d’avocats qui seront en capacité de jouer le rôle qui leur est dévolu dans le domaine des VBG.

« Au sortir de cette formation, nous nous attendons à avoir sous la main une batterie d’avocats, un pôle d’avocats bien outillé, bien formé qui comprennent toutes les spécificités des VBG qui seront appelés les champions dans la prise en charge des dossiers de VBG », a indiqué Me Seydou Doumbia.

Avant d’annoncer que d’autres sessions de formation sont prévues dans les jours à venir.

A son tour, l’émissaire du Bâtonnier du Mali a souligné que la formation continue est une obligation au niveau de la communauté des avocats de l’Afrique de l’Ouest.

Selon Me Souleymane Adamou Cissé, les avocats sont intéressés, compte tenu de la particularité du thème sur les VBG et sur les violations des droits de l’homme en général.

« Pour pouvoir plaider convenablement dans de tel dossier, il faut qu’il soit ficelé dès le départ. Et pour cela, il faut nouer des liens avec des acteurs sociaux qui sont sur le terrain qui puissent amener les victimes à saisir la justice. Un avocat, quand vous lui confier un dossier, la victime peut avoir des réticences à se déclarer et l’ASF et ses partenaires peuvent inciter les victimes de VBG à saisir la justice. Et avec ça, nous aurons plus de chance à plaider un bon dossier », a-t-il indiqué.

Pour une expertise en matière de droits humains, Me Souleymane Adamou Cissé invite ses confrères avocats à l’assiduité et à participer pleinement à cette formation pour la défense des droits humains, en général.

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