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Lutte contre les pires formes de travail des enfants: les acteurs unissent leurs efforts pour faire face au fléau

L’ONG-ARIC SAHEL, AJEPAM et World Vision ont initié deux journées de renforcement des capacités des Acteurs (Parlementaires, élus communautaires, leaders religieux, juristes, magistrats du tribunal pour enfants, universitaires, et des OSC) pour leur engagement dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. La cérémonie d’ouverture était présidée, hier mardi 10 septembre 2024, à l’hôtel Olympe, par le représentant du ministre du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, Salif BAGAYOKO ; en présence de la représentante du consortium ONG-ARIC Sahel, Aminata BOCOUM ; du représentant de World Vision, André Pascal COULIBALY…

Cette journée organisée par l’ONG-ARIC SAHEL (Association pour le renforcement d’initiatives communautaires du sahel) et AJEPAM (Association des Jeunes pour la Paix et la lutte contre l’immigration irrégulière au Mali) en collaboration avec World Vision, vise à mobiliser des Parlementaires et Élus Communautaires afin de renforcer l’engagement et les capacités de plaidoyer de ces acteurs à Bamako dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants.
Il s’agit aussi de sensibiliser les parlementaires, les leaders religieux, les juristes, les magistrats des tribunaux des enfants, les universitaires, les élus communautaires et les OSC sur les défis et les conséquences des pires formes de travail des enfants.
Le thème retenu est : « Le rôle des Acteurs (parlementaires, élus communautaires, leaders religieux, juristes, magistrats du tribunal pour enfants, universitaires, et les OSC dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants »
La représentante du maire de la commune V du district de Bamako a affirmé que le travail des enfants est un fléau dans notre société dont l’éradication demeure une préoccupation majeure des autorités. Selon elle, les cibles choisies pour cette journée de sensibilisation constituent des acteurs incontournables dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants.
« Le Mali, en plus de la ratification de plusieurs textes, a voté des lois contre le travail des enfants », a soutenu l’élue communale, avant d’ajouter que cet arsenal juridique doit être accompagné d’un certain nombre de dispositifs et d’actions comme l’accès à l’éducation, à la formation des jeunes, la lutte contre l’immigration et la prise de mesures draconienne contre les auteurs de l’exploitation des enfants.

La représentante du consortium ONG-ARIC SAHEL et AJEPAM, Aminata BOCOUM, a salué les parlementaires, les élus communautaires, les leaders religieux, les juristes, les magistrats du tribunal pour enfants, les universitaires, et les OSC pour leur engagement dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. Selon elle, cet atelier de sensibilisation témoigne de leur détermination commune contre ce fléau.
« Les enfants sont l’avenir du pays et ils méritent de vivre leur enfance, d’apprendre et de s’épanouir sans contrainte », a-t-elle déclaré. Elle s’est dit convaincue qu’en unissant les forces cet objectif sera réalisé.
« Les parlementaires doivent s’assurer que les législations protègent efficacement les enfants ; les élus communautaires sont des acteurs indispensables dans la sensibilisation des communautés ; les leaders religieux peuvent changer les mentalités pour promouvoir les valeurs ; les juristes et les magistrats du tribunal des enfants doivent s’assurer que la loi est appliquée ; les universitaires ont la responsabilité en tant que gardiens du savoir de mener des recherches et former les nouvelles générations…. », a détaillé la représentante du Consortium.
La représentante de la délégation spéciale du district de Bamako a ajouté que tous les acteurs ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le travail des enfants. Elle a soutenu qu’il revient aux acteurs d’unir leurs forces pour donner un cadre législatif solide et mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses pour éradiquer ce fléau.
Le représentant de World Vision, André Pascal COULIBALY, a rappelé que le Mali a signé des conventions et adopté des politiques nationales dans le cadre de la lutte contre les pires formes du travail des enfants. Il a déploré que les résultats ne soient pas satisfaisants et qu’il y ait encore des choses à faire et des choses à améliorer.
Selon lui, cet atelier qui réunit plusieurs acteurs sera l’occasion d’examiner la situation et de voir ensemble les initiatives et les engagements à prendre pour renforcer la lutte contre les pires formes du travail des enfants.
Le représentant du ministre du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, Salif BAGAYOKO, a rappelé que le travail des enfants, notamment ses pires formes, constitue une préoccupation pour les autorités. Il a fait comprendre que le travail précoce des enfants entraîne chez ces derniers des pathologies sévères et des et les empêche le plus souvent d’aller à l’école.
« Le phénomène du travail des enfants est plus accentué en milieu rural qu’en milieu urbain. Le rapport produit sur le sujet souligne que les régions de Sikasso, Koulikoro et Kayes où l’agriculture et l’orpaillage prédominent sont les plus dominées par le travail des enfants, notamment par les travaux dangereux qui touchent plus d’un enfant sur deux âgés de 5 à 17 ans. Le phénomène prend des proportions de plus en plus inquiétantes au Mali à cause du nombre croissant d’enfants travaillant dans l’orpaillage et à cause de l’utilisation des enfants par les groupes armés terroristes au nord et au centre du pays », a-t-il alerté.

PAR MODIBO KONÉ

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