L’imam Bandiougou Traoré a été arrêté le lundi 9 septembre 2024. Cette arrestation fait suite à des déclarations controversées qu’il a faites lors de son sermon du vendredi surpassé, où il a tenu des propos inappropriés à l’égard des femmes militaires.
L’imam Bandiougou Traoré a été interpellé ce lundi 9 septembre par les agents de sécurité, suite à son sermon du vendredi surpassé. Dans ce sermon, prononcé à la mosquée, Bandiougou TRAORE a fait des déclarations inappropriées à l’endroit des femmes porteuses de l’uniforme militaire et les femmes sportives.
Le contenu de son discours, qui stigmatise les femmes sportives et militaires, a provoqué une vive indignation au sein de la société civile, en particulier des mouvements de défense des droits des femmes. Ces derniers dénoncent le caractère offensant et rétrograde des déclarations de l’imam, qui, selon eux, perpétuent des stéréotypes sexistes et discriminatoires.
En réponse à ces propos, des organisations féministes ont rapidement réagi, réclamant des sanctions et envisageant de déposer plainte contre l’imam pour incitation à la haine et discrimination.
C’est dans ces circonstances que l’imam TRAORE a été interpellé le lundi soir par les forces de sécurité, probablement en lien avec cette affaire.
Cette nouvelle arrestation vient s’ajouter à une situation juridique déjà compliquée pour l’Imam Traoré, qui avait été condamné pour des faits similaires par le passé.
En effet, le 4 janvier 2024, l’imam Bandiougou TRAORE avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt après avoir dénoncé, lors d’un prêche, les moyens importants utilisés pour l’organisation d’un festival à Kayes, alors que l’état des routes dans la région se dégrade. Il est accusé de propos tendant à troubler l’ordre public.
L’Imam Bandiougou Traoré, déjà condamné le 11 mars dernier à une peine de 18 mois de prison, dont 16 avec sursis, ainsi qu’à une amende de 500 000 F CFA, fait une nouvelle fois la Une des médias. Cette fois-ci, c’est à la suite d’un sermon controversé prononcé, au cours duquel il a tenu des propos jugés misogynes et discriminatoires envers les femmes, notamment celles qui portent des leggings de sport et celles engagées dans les forces armées.
La suite de cette affaire pourrait s’avérer cruciale pour le débat autour des discours tenus par des figures religieuses influentes, en particulier lorsqu’ils touchent à des questions sensibles comme les droits des femmes et l’égalité des sexes.
Par Abdoulaye OUATTARA