Dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour enrichissement illicite, les investigations ont révélé, selon Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil National de Transition (CNT) des sommes susceptibles de provenir des infractions poursuivies.
La justice a ordonné la saisie pénale en valeur des sommes de 1.200 milliards figurant au solde de comptes bancaires dont les mis en cause sont titulaires, en plus de plusieurs centaines d’immobiliers et de parcelles. L’importance des sommes en cause, la très grande faculté des délinquants à col blanc poussent le Mali à donner une dimension nouvelle à la lutte contre la délinquance financière. Il est dorénavant clairement acquis que l’argent sale met en danger l’économie, la démocratie, la société, et même l’Etat.
Toute action sur le patrimoine est complexe : elle implique une stratégie d’ensemble incluant des dispositifs préventifs, la conduite des enquêtes pénales classiques sur les trafics eux-mêmes, des enquêtes pénales approfondies sur le recyclage des produits du crime, l’existence de dispositions civiles, de gel, de saisie et de confiscation des avoirs, etc. Or, il faut en outre prendre en compte, à propos de chacune de ces approches, une dimension internationale qui entraîne bien des cloisonnements et des lourdeurs.
Des immeubles et des milliers de parcelles sont également saisis. Avec une pointe d’humour, Fomba a conclu que bien de gens vont bientôt dénier leur qualité de propriétaires.
L’Informateur