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Lutte contre le terrorisme en Afrique : Le discours fort de la Confédération des États du Sahel devant le Conseil de sécurité de l’ONU

Le 24 janvier 2025, à New York, Son Excellence Monsieur Issa KONFOUROU, Ambassadeur et Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies, a pris la parole au nom des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) lors de la réunion publique de haut niveau du Conseil de sécurité de l’ONU sur la lutte contre le terrorisme en Afrique. Ce discours a été un plaidoyer marquant en faveur d’une approche régionale coordonnée et souveraine pour combattre le fléau du terrorisme, qui affecte gravement le Sahel et d’autres régions du continent.

Une initiative régionale pour faire face au terrorisme
Bamada.net-Dans son discours, l’Ambassadeur Konfourou a commencé par saluer l’initiative de la présidence algérienne du Conseil de sécurité d’organiser cette réunion, qui représente une occasion cruciale pour échanger sur les défis communs en matière de lutte contre le terrorisme. Pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres fondateurs de la Confédération des États du Sahel (AES), le terrorisme constitue une menace existentielle qui touche directement les vies et les conditions de vie des populations. Ces pays ont payé un lourd tribut depuis l’intervention de l’OTAN en Libye, qui a déstabilisé la région et favorisé la prolifération des groupes terroristes.

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La création de la Confédération des États du Sahel : Un acte fort de solidarité régionale
L’Ambassadeur a également mis en lumière la création, en juillet 2024 à Niamey, de la Confédération des États du Sahel, un cadre diplomatique visant à renforcer la coopération en matière de défense, de sécurité, de développement économique et social, et de diplomatie régionale. Cette initiative a été prise par les dirigeants des trois pays concernés : Le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, le Général Assimi Goita du Mali, et le Général Abdourahamane Tiani du Niger. Ensemble, ils ont affirmé leur détermination à mutualiser leurs efforts pour contrer l’impact dévastateur du terrorisme et restaurer la paix dans cette région du Sahel, où des milliers de vies innocentes ont été perdues à cause de l’extrémisme violent.

Les progrès sur le terrain et les défis persistants
Le représentant de la Confédération des États du Sahel a fait état des résultats encourageants obtenus sur le terrain par les forces de défense et de sécurité des trois pays. Ces avancées notables comprennent l’arrestation et la neutralisation de plusieurs chefs terroristes, la destruction de leurs bases, ainsi que la reconquête de territoires autrefois contrôlés par des groupes armés. La réouverture des écoles, le retour des populations déplacées et le rétablissement de l’administration dans les zones libérées sont également des signes positifs de la résilience de la région face à cette menace.

Cependant, l’Ambassadeur Konfourou a déploré l’absence de reconnaissance par les Nations Unies des efforts réels fournis par ces pays dans leur lutte contre le terrorisme. Au lieu de souligner ces succès, les rapports onusiens tendent à se concentrer sur les incidents sécuritaires et les attaques perpétrées contre les forces de défense, ainsi que les victimes civiles. Cette tendance met en lumière l’importance de renforcer la collaboration entre l’ONU et les pays concernés pour mieux documenter les progrès et les réussites sur le terrain.

Une stratégie globale pour lutter contre le terrorisme
Dans un contexte de lutte complexe, la Confédération des États du Sahel insiste sur une approche holistique pour éradiquer le terrorisme. Cette stratégie inclut non seulement des actions militaires, mais aussi des mesures politiques, économiques, sociales, ainsi que des initiatives de justice et de réconciliation. Selon l’Ambassadeur, il est essentiel de s’attaquer aux causes profondes du terrorisme, telles que la pauvreté, le manque d’opportunités économiques, l’absence de justice et de gouvernance, tout en prenant en compte les réalités locales.

 

La Confédération des États du Sahel souhaite également remercier les pays amis pour leur soutien dans la lutte contre le terrorisme. Cependant, elle a fermement condamné la participation de certains États, comme la France et l’Ukraine, qui ont été accusés de soutenir des groupes terroristes opérant au Mali. L’Ambassadeur a déploré l’absence de condamnation de cette ingérence par le Conseil de sécurité, soulignant que de tels actes vont à l’encontre des principes de paix et de sécurité internationale.

Quatre axes prioritaires pour renforcer la lutte contre le terrorisme en Afrique
Pour renforcer la lutte contre le terrorisme en Afrique, la Confédération des États du Sahel a formulé quatre recommandations clés pour le Conseil de sécurité des Nations Unies :

  1. Un soutien accru aux initiatives africaines de lutte contre le terrorisme, dans le respect de la souveraineté des pays et de leurs priorités nationales.
  2. Le renforcement de la coopération en matière de renseignement et de lutte contre le financement du terrorisme, en mettant l’accent sur les réseaux criminels transnationaux qui soutiennent ces groupes.
  3. Une approche globale intégrant développement socio-économique et sécurité, avec un accent particulier sur la prévention, la déradicalisation et la réinsertion des anciens combattants.
  4. Un appui substantiel aux forces de défense et de sécurité des pays de la région, en particulier celles en première ligne du combat contre le terrorisme, comme celles des pays de l’AES.

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Un engagement fort pour la paix et la sécurité en Afrique
En conclusion, l’Ambassadeur Konfourou a rendu hommage à la mémoire des victimes du terrorisme, tout en réaffirmant la volonté de la Confédération des États du Sahel de coopérer avec tous les États et organisations régionales et internationales dans la lutte contre le terrorisme, dans le respect des principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires intérieures.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont ainsi engagés fermement à poursuivre leur combat contre le terrorisme, avec l’objectif de garantir la paix, la sécurité et le bien-être de leurs populations, dans un cadre régional solidaire et souverain. Le défi reste immense, mais la volonté de ces pays à se défendre et à protéger leurs citoyens demeure inébranlable.

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BEH COULIBALY

 

Source: Bamada.net

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