La volonté des autorités à lutter contre le réseau de l’économie criminel dans notre pays est manifeste. En plus de volets de sensibilisations, l’Office central des stupéfiants a procédé hier à Kati à l’incinération d’une importante quantité de drogues saisies ce dernier temps à travers le pays. Il s’agit de : 8,16 tonnes de cannabis, 7,6 kg d’héroïne, 4,6 kg de méthamphétamine, 2,250 kg de cocaïne et de 2,7 tonnes de produits pharmaceutiques contrefaits. C’était en présence du procureur du pôle judiciaire spécialisé, Boubacar Sidiki Samaké et les autorités administratives et politiques du cercle de Kati. Selon le directeur général de l’Office central des stupéfiants, le lieutenant-colonel Adama Tounkara, l’évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration du 26 juin, Journée internationale de lutte contre la drogue. “Nous profitons de la journée internationale de lutte contre la drogue pour procéder à l’incinération des différents produits saisis dont la valeur s’élève à 1, 5 milliards de F CFA”.
Selon lui, le rôle principal de l’Office central des stupéfiants est de coordonner les actions de lutte contre la drogue. “Dans ce sens, nous allons de plus en plus vers une coopération régionale pour plus de visibilité dans nos actions. C’est pourquoi, nous organisons des rencontres avec les acteurs pour mutualiser les capacités et davantage améliorer les opérations. L’objectif de cette opération d’incinération est de sensibiliser les populations. Parce qu’il faut que ceux qui ont encore de doute sur l’engagement de l’Office à lutter contre les stupéfiants soient éclairés. C’est des produits qui sont nuisibles à la santé…”.
S’agissant de la Journée internationale de la lutte contre la drogue, l’Office central des stupéfiants dira que cette année le thème retenu est la réduction des risques. Pour le directeur de l’Office, au-delà de la répression, il faut une prise en charge des toxicodépendants. Selon lui, le Mali, à l’instar de certains pays voisins, doit mettre en place des centres de prise en charge afin que les victimes de ce trafic puissent bénéficier des soins adéquats. “Mais encore, il faudra inscrire les actions dans la sensibilisation. Parce que les jeunes sont beaucoup plus touchés par ce phénomène de consommation. Dans ce cas, il faudra donner suffisamment d’informations…”, dira-t-il.