L’objectif de cette rencontre était de partager avec les partenaires et hommes de médias les résultats de l’étude menée pour connaitre la vision des communautés sur l’utilisation du mercure sur les sites d’orpaillage dans le lit du fleuve à Kéniéroba. Un des objectifs spécifiques de cette étude était de décrire les processus d’extraction de l’or dans le lit du fleuve à Kéniéroba, déterminer la population d’orpailleurs.
Il s’agissait aussi d’estimer le gain financier des orpailleurs en fonction des tâches spécifiques qu’ils effectuent et déterminer l’impact de l’orpaillage sur la fréquentation scolaire des élèves du second cycle. Ensuite, déterminer le niveau de mercure dans les échantillons de sols prélevés dans le lit du fleuve et dans les champs proches des berges du fleuve.
Dr. Mohamed Moumine Traoré a expliqué que l’exposition au mercure des humains vivant à proximité des sites miniers se produit principalement par le biais des vapeurs de mercure d’origine professionnelle, résultant de la combustion d’amalgames et du méthyl mercure provenant de sources alimentaires, en particulier de poissons.
Pour lui, le Mali est l’un des pays les plus pauvres au monde et connaît depuis 2012 de sérieux problèmes politico-sécuritaires. Toutefois, il dira que malgré le fait que le Mali ait plusieurs problèmes, nos autorités se sont engagées à réduire les émissions de mercure en signant la convention de Minamata du Programme des Nations unies pour l’environnement.
Pour atteindre cet objectif, il est important que les autorités maliennes disposent de données sur la pollution par le mercure et sur la perception du problème par les communautés.
En effet, cette étude a pour but de comprendre la perception de la pollution au mercure dans les mines artisanales d’or à petite échelle afin de trouver les meilleurs moyens de la réduire et de fournir des données sur les concentrations totales de mercure dans les sédiments.