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Lutte contre la drépanocytose: les stratégies mises en place

Le 19 juin de chaque année, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, commémore la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose qui constitue une préoccupation mondiale de santé publique. Le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) a abrité la cérémonie commémorative, sous la présidence de Mme Djeminatou SANGARE, ministre de la Santé et du développement social, en présence du Pr Mounirou BABY, Directeur général du CRLD, de Mme TRAORE Fatoumata COULIBALY, Présidente de l’Association malienne de lutte contre la drépanocytose (AMLUD), de Harouna CISSE, ancien ministre et porte-parole des ambassadeurs de la lutte contre la drépanocytose au Mali et les représentants des partenaires techniques et financiers dont la Principauté de Monaco. « Drépanocytose au Mali, quelle stratégie pour le contrôle », tel est le thème de la présente édition.

Les dépistages néonatals, les dépistages précoces chez l’enfant, le dépistage prénuptial, sont entre autres moyens de contrôle pour éviter l’apparition de nouveaux cas de la drépanocytose qui font l’unanimité chez les agents de santé, les acteurs de lutte contre cette maladie et surtout les décideurs nationaux, dont Mme la ministre de la Santé du développement social.
En campant le décor, la présidente de l’AMLUD a rappelé que l’Association a été créée par des personnes affectées par la drépanocytose. L’information est la base de la prévention. C’est pourquoi elle se donne pour tâche de sensibiliser les populations. Elle a une couverture nationale et en plus du siège des antennes régionales animées par des membres dynamiques qui œuvrent à une meilleure connaissance et prise en charge de la maladie. L’association est aujourd’hui une référence quant à la drépanocytose.
Pour en venir au thème de cette 13e édition, Mme TRAORE trouve nécessaire que chaque grand hôpital, que chaque centre de référence ait un point de prise en charge de la drépanocytose.
« Pour nous les malades drépanocytaires confirmés, dans toutes les régions, cercles et communes, la décentralisation des points de prise en charge est la meilleure stratégie de contrôle. Rapprocher les sites de gestion des crises des malades réduira la mortalité et la morbidité de la drépanocytose au Mali », a-t-elle dit.
Aux drépanocytaires, elle a suggéré le courage et la persévérance pour surmonter cette maladie caractérisée par des douleurs constantes.
Le Pr BABY a quant à lui indiqué que le thème de cette année interpelle tous les acteurs de la lutte contre la drépanocytose. Selon lui, il faut de la stratégie pour contrôler cette maladie qui a été reconnue comme une priorité de santé publique, la quatrième après le paludisme, le cancer et le VIH-SIDA en Afrique.
« Parmi les stratégies développées, il s’agira de l’accès aux soins spécifiques drépanocytaires, placer la poursuite du processus de décentralisation des soins au cœur des préoccupations du Centre », a-t-il dit.
Il a ainsi salué l’effort du gouvernement et de ses partenaires pour leur volonté d’être au chevet des malades drépanocytaires.
« Cette volonté s’est traduite par la création et l’équipement d’une unité de compétence à l’Hôpital Fousseyni Daou de Kayes en 2016. L’unité de l’Hôpital Sominé DOLO de Mopti à Sévaré est en chantier, suivra après celle de Sikasso. Nous sollicitons le Gouvernement et tous les partenaires au développement pour une couverture de toutes les régions du Mali », a-t-il dit.
Selon lui, le projet de décentralisation de la prise en charge de la drépanocytose en zones rurales au Mali porté par l’ONG Santé Sud Mali et financé par le Gouvernement princier de Monaco dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou contribuera à réduire la morbidité et la mortalité de la drépanocytose dans lesdites régions.
Quant à Mme la ministre de la Santé et du développement social, elle a soutenu qu’au Mali, la prévalence du trait drépanocytaire varie entre 4 et 17 % selon un gradient géographique. Voilà pourquoi, selon elle, le Mali doit relever le défi majeur d’amener les populations à faire le dépistage précoce des drépanocytaires et de réduire les naissances d’enfants drépanocytaires.
Elle a par ailleurs indiqué que le thème de cette année offrait au gouvernement l’occasion de faire le point des stratégies et des réalisations phares depuis la création du CRLD, d’une part, et, d’autre part, inviter chaque acteur professionnel de la santé, les décideurs politiques, les communautés, les familles du malade et le malade lui-même à s’impliquer davantage pour une mise en œuvre efficiente desdites stratégies.
Quant au porte-parole des ambassadeurs, il a promis d’intensifier des séances d’information et de sensibilisation sur la maladie, pour que chaque Malien se sente concerné.

PAR CHRISTELLE KONE

Source: Info-Matin

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