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Le gouvernement entre deux les fourches caudines des syndicats et des partenaires

Les rideaux sont tombés avant-hier samedi 19 juin, à Accra la capitale du Ghana, sur les travaux de la 59ème session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.

Ce sommet tant attendu ici chez nous qui a coïncidé cette année avec la 46ème session du Conseil de Médiation et de Sécurité de l’organisation sous-régionale, a permis à ses dirigeants d’examiner la situation de notre pays. Si la tenue de ce sommet sans nous, a donné matière à jaser (tout ce qui n’est pas fait avec toi, pouvant se faire contre toi), le maintien de notre suspension est une alerte sérieuse qui devrait nous préoccuper.

Même si notre pays reste encore exempte de sanctions, en dehors de l’automatisme des suspensions, il est à craindre que l’isolement diplomatique n’entraine comme dans un effet domino des conséquences économiques, financières et opérationnelles que le Mali déjà fragilisé par 10 ans de crise ne puisse surmonter.
Les initiatives de mobilisation prises, d’une part, à l’intérieur par le Premier ministre envers l’ensemble des forces vives du pays et, d’une part, par le Chef de la diplomatie malienne envers nos partenaires directement ou à travers nos ambassades sont à saluer et à encourager.
Mais suffiront-elles à prémunir le pays qui commence à souffrir de son isolement ? Outre le retrait des Français, des Européens, des Américains, les sanctions financières des institutions de Bretton Woods à travers la retenue des droits de tirage du pays (DTS) vont gravement impacter notre pays qui en récession depuis l’année dernière. Si rien n’est fait pour une inversion la tendance, il nous sera difficile de faire face à nos engagements en tant qu’État souverain.
L’inflation donnant un coup de fouet à la récession, le gouvernement quelle que soit sa bonne volonté n’aura pas de ressources suffisantes pour faire face à la fronde sociale. Or, l’UNTM ne veut rien entendre. C’est pourquoi, l’accalmie au front social doit rester la mère des batailles à gagner par le gouvernement Choguel qui doit trouver par tous les moyens à calmer la fronde sociale, négocier un moratoire au front social, rassurer les partenaires, mais aussi rentrer dans un cycle de négociations visant à amorcer les réformes structurelles.

Par Bertin DAKOUO

Source: Info-Matin

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