Népotisme, clientélisme, favoritisme affectent considérablement le recrutement, la promotion et la valorisation des ressources humaines avec son cortège de détérioration de la qualité du service rendu aux citoyens.
La centrale démocratique des travailleurs du Mali a servi de cadre le jeudi 2021 au point de presse organisé par la Plateforme des organisations syndicales de lutte contre la corruption (POSLC). L’objectif était d’informer et présenter à l’opinion nationale et internationale de la création et de l’opérationnalisation de ladite plateforme.
Dans ses propos préliminaires, le président de la plateforme, M. Issa Sinayogo, n’a pas manqué de souligner les causes pour lesquelles son organisation a été créée en 2019. Selon lui, il s’agit d’impliquer les syndicats dans la prévention et dans la lutte contre l’enrichissement illicite, la délinquance économique, d’informer et de sensibiliser les travailleurs sur l’existence, les causes et les graves conséquences de ces fléaux sur leurs conditions de vie et de travail.
Devenue une préoccupation majeure qui compromet le développement socioéconomique de notre pays, la corruption sécrète des conséquences sur la population en général et sur les travailleurs en particulier qui sont extrêmement graves, notamment la déperdition des ressources publiques limitées, le népotisme, le clientélisme, le favoritisme qui affectent considérablement le recrutement, la promotion et la valorisation des ressources humaines avec son cortège de détérioration de la qualité du service rendu aux citoyens, la persistance de l’impunité qui fait le lit de l’enrichissement illicite des agents publics. Pour freiner ces mauvaises pratiques, il faut une mobilisation de toutes les composantes de la société notamment la société civile dont les membres payent un lourd tribut. Mieux, tous les instruments juridiques internationaux pertinents en matière de lutte contre la corruption que le Mali a ratifiés favorisent la participation de la société civile à la prévention et à la lutte contre ce fléau.
Pour son opérationnalisation, la plateforme a mis en place un plan d’actions triennal (2021-2023) dont les axes principaux portent sur le renforcement de capacités des membres du bureau national de la plateforme, le renforcement de la plateforme sur le plan organisationnel et institutionnel, informer et sensibiliser des travailleurs du secteurs formel et les secteurs de l’économie informelle sur les pratiques de la corruption sur leur existence et faire la promotion des règles d’éthique et de déontologie dans les services publics et privés.
A noter que la plateforme est composée des trois centrales syndicales – la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) et la Confédération malienne des travailleurs (CMT).
Ousmane Mariko
Source: L’Informateur- Mali