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Lutte contre la corruption au Mali : “Sariya Bato” au front !

Le Programme Sariya Bato, financé par Usaid et mis en œuvre par Dexis, a organisé les 25 et 26 septembre 2024 à l’Hôtel Azalaï de Bamako, un atelier visant à renforcer les capacités des Organisations de la société civile, des journalistes d’investigation et des étudiants en journalisme sur les mécanismes de corruption, les techniques d’enquête et de reportage en matière de lutte contre la corruption.  

D’une durée de cinq (5) ans (2024-2029) et structurée en quatre (4) composantes, le Programme “Sariya Bato” a pour objectif principal de soutenir le secteur judiciaire malien dans ses efforts de renforcer l’Etat de droit, améliorer l’accès à la justice, lutter contre la corruption et protéger les droits de l’homme.

“Sariya Bato”, à travers sa Composante 3, est conscient du rôle important des Organisations de la Société civile, des journalistes d’investigation et des étudiants en journalisme dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. Cet atelier  vise donc à doter ces acteurs d’outils indispensables à la conduite de la lutte contre ce fléau qui constitue un véritable frein au développement.

Selon le responsable de la composante 3 de “Sariya Bato”, Moussa Diallo, cette session a été organisée en collaboration avec la Coalition des Organisations de la Société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP), le Réseau malien des journalistes d’investigation (RMJI), la direction de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC).

A la différence de “Mali Justice Project”, “Sariya Bato” a souligné, Jean La Voix, a élargi son champ d’actions. A l’en croire, le travail des acteurs réunis au cours de cette formation est très important dans la lutte contre la corruption. Jean La Voix a insisté sur certains aspects de cette lutte tels que le souci de vérité, la discrétion, la confidentialité, la sécurité des journalistes, la rigueur dans le travail pour ne pas salir la réputation des citoyens.  Il a invité les différents acteurs à travailler en réseau pour obtenir plus de résultats.

Le facilitateur de la session, Ibrahima Sylla, a fait plusieurs présentations, notamment sur «la stratégie nationale de lutte contre la corruption adoptée par le gouvernement du Mali», «les facteurs favorisant la corruption au Mali», «les principales causes de la corruption», «les actons de la chaîne anti-corruption : les acteurs et leurs missions», «les formes courantes de corruption». Le journaliste d’investigation est-il un auxiliaire de justice ? En quoi son travail peut aider la justice ? En quoi, le journaliste contribue-t-il à la lutte contre la corruption ? Quelles sont les principales actions des OSC pouvant contribuer à la lutte contre la corruption ? Telles sont des questions qui ont été abordées par les participants au cours du panel sous la direction du facilitateur. Ibrahim Sylla a insisté sur le caractère très sensible de l’information en lien avec la corruption.

Début d’un processus de mise en connexion des acteurs concernés par l’Axe stratégique 4 de la Stratégie nationale

«Pendant ces deux jours, nous avons été informés sur les mécanismes de la corruption et avons reçu des techniques d’investigation et de dénonciation des actions liées à la corruption, tout en évitant au maximum de s’exposer aux éventuels dangers. Nous avons également été invités à jouer un rôle actif dans la mise en œuvre de la “stratégie de lutte contre la corruption”, dont l’Axe 4 est consacré à la communication, d’où la nécessité d’impliquer les professionnels des médias et de la communication», a souligné Aboubacar Warma, étudiant à l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication.

Le Président de la Coalition des Organisations de la Société civile pour la lutte contre la corruption et la pauvreté (COSCLCCP), Ahmed Sékou Diallo, a tenu à remercier le chef de la Composante 3 de “Sariya Bato”. Il a aussi remercié les participants pour leurs contributions de qualité.

Au nom des participants, Dr Tounkara de l’ESJSC a remercié le Projet Sariya Bato pour cette initiative salutaire. « Cette formation était une opportunité. On a été informé et on n’a pas été formé. On veut que d’autres initiatives puissent suivre dans l’intérêt des bénéficiaires », a-t-il souligné.

Le chef de la Composante 3 de “Sariya Bato” a souligné à la fin de la formation que l’un des objectifs est atteint par le fait de réunir les OSC, les médias et les universitaires dans une dynamique commune contre le fléau.  Selon Moussa Diallo, cette formation est le début d’un processus qui va mettre en connexion les acteurs concernés par l’Axe stratégique 4 de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.

En créant une synergie d’actions entre ces acteurs – clés, “Sariya Bato” pose des jalons de la promotion d’une société plus transparente et responsable, capable de lutter efficacement contre la corruption. Cette synergie d’actions est une étape cruciale pour mener des enquêtes rigoureuses. Elle vise aussi à informer la population sur les mécanismes de la corruption et ses conséquences à travers des actions de sensibilisation, tenir les autorités responsables de leurs actes et dénoncer les abus par des actions de contrôle de l’action publique, promouvoir des réformes politiques et législatives pour renforcer la transparence et la responsabilité, par la conduite des actions de plaidoyer.

CD

Source : Le Challenger
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