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29è édition du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion : Main dans la main pour secourir les victimes des catastrophes naturelles !

«Si tous les fils du royaume venaient par leurs mains assemblées boucher les trous de la jarre percée, le royaume serait sauvé». Cette affirmation du Roi Ghezzo du Dahomey, actuel Bénin, cadre parfaitement avec le Mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion au Mali qui entamé sa 29è édition. Laquelle a été officiellement lancée le mardi 1er octobre 2024 à la Maison des Aînées du Mali. Face à l’ampleur de l’actualité dominante du pays, à savoir les catastrophes naturelles, le thème retenu cette année est plus évocateur que jamais: «la solidarité envers les victimes de catastrophes, un devoir citoyen et un acte de civisme».

Durant ses 4 semaines l’édition, parrainée par le professeur Kagnoumé Jean Bosco, écrivain et figure emblématique du pays, assisté comme marraine de Mme Diakité Kadia Togola, présidente de l’Union des Associations des femmes musulmanes du Mali, comme marraine, sera riches en activités, surtout en élans de solidarité.

Le top départ de la 29è édition a été donné par le Secrétaire général du ministère de la Santé et du Développent social.

Cette année, les plus hautes autorités ont décidé de dédier l’édition en grande partie aux actions en faveur des victimes des  désastreuses inondations que le pays traverse.

«La solidarité n’est pas un slogan mais un comportement que l’on se doit de manifester tous les jours à l’égard des personnes les plus vulnérables et les plus nécessiteuses» a déclaré le Secrétaire général du département de la Santé. Pour lui, cet exercice doit prévaloir en tout temps et en tout lieu comme le manifestent clairement les plus hautes autorités depuis plusieurs années maintenant.

«L’organisation d’un Mois de la Solidarité n’est qu’un rappel que le Gouvernement, à travers mon département, fait à l’adresse des personnes physiques et morales. Elle offre l’opportunité de mener des activités spécifiques au profit de certains groupes sociaux particulièrement fragiles» a-t-il rappelé.

Ainsi, le département continuant dans sa lancée, fera du mois une opportunité de réaffirmer la solidarité agissante des Maliens envers les nécessiteux.

Kagnoumé Jean bosco Konaré, parrain de la 29è édition : l’icône de la Paix sociale et de la Concorde nationale

Le choix du parrain a obéi comme d’habitude à une vieille tradition malienne. Ainsi, la nation toute entière a témoigné sa reconnaissance à deux de ses enfants connus pour lrur exemplarité. La marraine de l’édition est Mme Diakité Kadia Togola, présidente de l’Union nationale des associations des femmes musulmanes du Mali et le parrain, Pr Jean Bosco Konaré. Pour le très respecté doyen, c’est «une immense fierté et une charge». La voie empruntée par les Maliens aujourd’hui, poursuit – il exige de puiser dans nos valeurs. «Nous avons tracé une vision pour le Mali. Quelles  composantes nous aideraient à atteindre cette vision ? Je pense que  la solidarité en fait partie. Et depuis toujours, l’entraide, la solidarité ont été les valeurs cardinales de notre société». Et le Professeur de rappeler que  «lors des travaux champêtres…il suffisait que le voisin rencontre quelques difficultés pour que le collectif se mobilise à son secours. Quand un voisin était en retard ou avait des difficultés, tous venaient à son secours. Le collectif primait sur le singulier. C’est ça le Mali» a -t- il rappelé tout en invitant à retrouver ce chemin.

 

Un ministre sur la bonne voie…

Le parrain a salué la démarche pragmatique  de la ministre de la Santé et du Développement social Assa Badiallo Touré,  : « Elle s’est personnellement déplacée pour venir vers moi et me proposer de parrainer l’édition. J’ai vu dans ce geste un acte de respect envers l’âge. Je la remercie pour son initiative et surtout sa démarche car elle aurait pu depuis son bureau me faire appel, mais sa démarche est culturelle ».

«4 semaines bien garnies»

Pour sa part, Abdoulaye Maïga, conseiller technique au ministère de la Santé, a motivé la tenue de l’édition par un agenda bien échelonné sur 4 semaines. «La première semaine est dédiée aux personnes âgées, la deuxième à la femme et à l’enfant, la troisième aux personnes handicapées et la quatrième à l’entrepreneuriat, jeunesse et emploi dont le parrain».

Il faut noter qu’un grand nombre personnes du troisième âge a répondu présent au lancement.

Les mots de la marraine : “Je suis prête à honorer mon choix ..”

Mme Diakité Kadia Togola,  présidente de l’Union nationale des associations des femmes musulmanes du Mali.nous a confié : «J’ai bien accueilli la nouvelle. Et j’en ai été tout d’abord honorée ainsi que mon entourage. Parce que du fond de ma maison, me faire valoir cette haute considération est une grande estime pour ma personne et pour l’âge.  Cela m’a comblée au plus profond. C’est pourquoi,  tout mon entourage et moi, nous avons pris l’engagement d’assumer cet honneur. La 1re semaine étant dédiée aux personnes âgées et dont je suis la marraine vaut ma présence ici, témoignant un début d’action. Je profite pour remercier les hautes autorités pour avoir choisi un temps, des journées, des réflexions  et des actions en faveur des personnes âgées. C’est une bonne chose car la vieillesse a besoin de ça, elle a besoin de soin, d’aide, de prise en charge »

Qui est le parrain, le Professeur Konaré ?

Jean Bosco Konaré est issu d’une grande famille du Bélédougou, précisément du village de Bouraketongonu dans l’Arrondissement de Néguela, Cercle de Kati. Dans sa famille, dit-il, cent vingt (120) personnes mangeaient ensemble dans la même cour. En 1989, il a été décidé, sur la base d’un consensus familial, de reconstituer les ménages composant la grande famille, tout en gardant la symbolique pendant les grandes fêtes.

C’est à l’école fondamentale de Faladié, dans le cercle de Kati, que ce bambara du Bélédougou fit ses premiers pas en 1951. Ne voulant plus continuer la vie scolaire que les autres enfants de son âge ne faisaient pas, il fut obligé de poursuivre ses études sous la menace du chef de famille. Ainsi commença sa riche carrière d’homme de culture, d’administrateur de haut niveau et d’homme politique avisé. De l’école primaire de Faladié, il ira poursuivre son cursus à Sikasso, puis au Lycée Prosper Kamara où il y sera l’un des premiers lycéens avec comme camarades de classe, Jean Zerbo et Toumani Djimé Diallo pour ne citer que ceux-ci.

Son Baccalauréat lui ouvrit les portes de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Montpellier en France en 1965. Après sa thèse en histoire, il revient pour servir son pays alors qu’il avait l’opportunité de rester a Bengué comme beaucoup d’étudiants l’avaient fait. Professeur d’histoire connu et estimé par ceux qui sont passés par l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP), la Faculté des Lettres des Sciences Humaines, l’Ecole Militaire Interarmes et l’Ecole Nationale d’Administration, le professeur Jean Bosco inspire respect et confiance de par son intégrité, ses capacités intellectuelles tant humaines que professionnelles. Il le prouva dans ses nombreux travaux et recherches scientifiques et à travers les conférences, colloques et autres rencontres académiques. Quel parcours riche et varié !

Parallèlement à ses multiples activités académiques et scientifiques, ses services ont été assez souvent sollicités dans plusieurs départements ministériels. Kagnoumé Jean Bosco fut élu député de Kati de 1988 à 1991 sous les couleurs de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) avec comme leitmotiv exclusif de servir sa population. Ainsi, le «Bamana» du Bélédougou fera partie de plusieurs missions politiques à travers le monde.

A la constitution du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), Il en devient un membre important. Le Professeur chevronné, qui a fait valoir ses droits à la retraite en 2009, consacre son temps et son expertise à diverses activités comme la participation aux nombreuses commissions nationales de dialogue et de rédaction d’importants documents nationaux en particulier, le Comité indépendant de suivi-évaluation de la refondation de l’Etat en étant le responsable thématique de l’Axe 4 chargé du dialogue social, l’inclusion sociale et la promotion de la Femme.

Auteur de deux livres «l’Armée et la relève politique» et «la résistance soudanaise à la conquête française», le Professeur Jean Bosco est Officier de l’Ordre National du Mali.

Ousmane Tangara

Source : Le Challenger
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