Contre des crimes liés au trafic de drogue, les autorités sri-lankaises s’activent dans le pays. Plus de 40 ans après l’adoption du moratoire sur l’application de la peine de mort, le président sri-Lankais, Maithripala Sirisena, et son gouvernement comptent ainsi finir avec la commission des actes criminels.
Tout semble être prêt au Sri Lanka, deux bourreaux recrutés en plus de la motivation de l’actuel président du pays, Maithripala Sirisena, et son gouvernement. À l’occasion du recrutement des bourreaux, les autorités recommandaient : être de nationalité sri-lankaise, de sexe masculin, et doté d’une exceptionnelle « force mentale ». Pour la circonstance, une centaine de postulants avaient déposé leur candidature. Suivant les exigences des règles procédurales, deux postulants ont pu être retenus comme les désormais chargés d’exécution conformément à la loi, des personnes condamnées à la peine de mort. D’ores et déjà, le président Maithripala a apposé sa signature sur le document ordonnant l’exécution de quatre trafiquants de drogue. Sursis depuis les années 1976, tout semble être mis dans l’ordre par les administrations sri-lankaises pour remplir les formalités requises en la matière. D’après les données, des criminels seraient régulièrement condamnés à mort dans ce pays pour des meurtres, viols ou crimes liés à la drogue. Mais leur peine était jusque-là modifiée en prison à vie. Selon la présidence, le Sri Lanka compte environ, 200 000 toxicomanes, dont 60% des détenus, sont condamnés pour des crimes liés à la drogue. De sa part, le président sri-lankais, Maithripala Sirisena énonçait avoir voulu dissuader les trafiquants de drogue. Quant à l’Union européenne, elle a condamné ce rétropédalage des autorités sri-lankaises après plus d’une quarantaine d’années de moratoire sur l’application de la peine de mort qui vient de commencer à nouveau. Pour l’ONG Amnesty International, elle se dit « scandalisée ».En dépit des remous qu’a suscité cet acte sri-lankais, tout porte à croire que les autorités sont enfin prêtes à aller jusqu’au bout de ce combat .Surtout, avec ce feu vert donné par le chef de l’État sri-lankais.
Mamadou Diarra
Le Pays