Après l’échec des négociations, vendredi 12 septembre, la centrale syndicale donne une semaine au gouvernement pour lui faire des propositions sérieuses. Faute de quoi, elle en tirerait toutes les conséquences.
Le gouvernement semble n’avoir pas tiré leçon de la grève de 48 heures, décrétée les 21 et 22 août derniers, sur toute l’étendue du territoire national, par l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali).
Entamées, lundi 8 septembre, les négociations se sont terminées en queue de poisson. Après deux jours de discussions infructueuses, sur les 17 points de revendication, les représentants du gouvernement sollicitent un break pour préparer les réponses aux revendications de la centrale syndicale. Il s’agit, notamment, de la baisse du coût de l’eau et de l’électricité, la suppression de l’impôt sur le salaire des travailleurs (ITS), le relèvement du taux de la valeur indiciaire et du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) etc…..
A noter que les salaires des fonctionnaires maliens sont les plus bas de l’espace UEMOA. La valeur indiciaire, au Mali, tourne autour de 300 ; alors qu’elle oscille, entre 600 et 1000, dans la sous-région ouest-africaine.
C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que l’UNTM a décrété les 21 et 22 août derniers une grève de 48 heures. Dès le lendemain, une délégation de l’UNTM a été reçue par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Avant de lui promettre de tout mettre en œuvre pour trouver un terrain d’entente avec la centrale syndicale.
Mais coup de théâtre : lancées sous la houlette du ministre de la Fonction publique, Mr Bocar Moussa Diarra, et de la commission de conciliation, les négociations ont fini en eau de boudin. De retour, vendredi dernier, à la table de négociation, les représentants du gouvernement annoncent qu’ils ont estimé l’incidence de ces revendications sur le budget national. Sans aucune proposition concrète.
Pour l’UNTM, le gouvernement semble être venu à ces négociations sans préparation. Après une analyse approfondie de la situation, la centrale syndicale conclut que le gouvernement ne semble pas être de bonne foi. En dépit, ajoute –elle, des assurances données par le président de la République.
D’où sa colère. Dans une correspondance, envoyée vendredi dernier au gouvernement, l’UNTM lui accorde une semaine pour lui faire des propositions concrètes. Faute de quoi, elle en tirerait toutes les conséquences.
Oumar Babi