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L’unité de forces spéciales européennes “Takuba” viendra épauler la force Barkhane en 2020

Au cours de ces derniers mois, et que ce soit au Burkina Faso, au Niger ou encore au Mali, les groupes jihadistes ont infligé de lourdes pertes aux forces armées locales. La dernière attaque en date, commise le 1er novembre contre le camp militaire d’In Delimane et revendiquée par l’État islamique, a fait au moins 49 tués parmi les soldats maliens.

Et c’est pourquoi la ministre des Armées, Florence Parly, a évoqué un « contexte sécuritaire dégradé » dans son communiqué relatif au décès, au combat, du brigadier Ronan Pointeau [1er régiment de Spahis], le 2 novembre, dans la région de Ménaka, près d’In Delimane.

Pour autant, s’adressant aux militaires de la force Barkhane déployés à Gao [Mali] dans le cadre d’un déplacement au Sahel, Mme Parly veut voir quelques signes « encourageants », en dépit des « nombreuses attaques et violentes attaques qui perdurent. »

« Le Mali est aujourd’hui endeuillé. Mais l’attaque d’Indelimane ne doit pas nous faire oublier la résilience dont ont fait preuve les forces armées maliennes face aux groupes armés terroristes à Boulikessi [au moins 39 soldats tués lors d’une attaque commise le 1er octobre ndlr] », a ainsi souligné la ministre française. « Au Niger, a-t-elle continué, les « forces armées nigériennes ont résisté à l’attaque d’une centaine de membres de Boko Haram dans la nuit du 29 au 30 octobre », à Bilabrim, dans la région de Diffa.

Lors de cette attaque, Niamey a indiqué que 12 soldats nigériens y ont laissé la vie et que « plusieurs morts et blessés blessés ont été enregistrés dans les rangs des assaillants. » Des opérations de « ratissage et de poursuite » ont ensuite été lancées par la Force multinationale mixte [FMM], formée par des unites fournies par les pays riverains du Lac Tchad.

Enfin, Mme Parly a également évoqué l’opération Amane 2 qui, conduite à la frontière du Niger et du Tchad par la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S], « s’est soldé par un succès » avec la « découverte d’une cache de terroristes et la saisie de leurs armes. »

En outre, a aussi indiqué la ministre, la FC-G5S, qui compte 5.000 soldats fournis par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie, conduit l’opération « Pagnani 2 » qui, d’une « ampleur sans précedent », n’aurait « pas pu être planifiée il y a encore quelques mois. » Et pour Mme Parly, il s’agit là de « progrès réels et tangibles qui témoignent de la valeur et du courage des armées du Sahel » et qui sont la « preuve » que l’engagement de la force Barkhane est « payant. »

Pour autant, il apparaît nécessaire d’en faire davantage au niveau de l’accompagnement des forces armées locales. « Plus que jamais, nous devons continuer à renforcer la coopération des différents partenaires sahéliens et européens. Nous devons former, entraîner et accompagner les forces sahéliennes, épauler nos frères d’armes pour qu’un jour, ils puissent faire face avec leurs armes, leurs forces morales et leur pays tout entier derrière eux », a fait valoir la ministre.

Pour rappel, la stratégie mise en place à partir de 2017 par l’état-major français consiste à affaiblir les groupes armés terroristes [GAT] afin de les mettre à la portée des forces locales, tout en accompagnant la montée en puissance de ces dernières.

« Ce que Barkhane construit ici, main dans la main avec les forces armées des pays du Sahel, c’est une solution de long terme. Ce sont les fondations mêmes de tout l’édifice de sécurité que nos militaires français et européens aident à reconstruire et à consolider. C’est la résilience de toute une armée, la sûreté de toute une région, aussi étendue que l’Europe », a assuré Mme Parly, pour qui il faut faire preuve de « patience », de « détermination » et de « constance » pour vaincre « la folie destructrice de l’idéologie » jihadiste.

Le terrorisme étant un « fléau mondial », la ministre avait évoqué, en juin, l’idée d’impliquer les forces spéciales de pays européens pour accompagner les armées sahéliennes, y compris au combat. « Mais si les Européens, qui sont directement concernés, ne le font pas, qui, alors, le fera? », avait-elle demandé.

Visiblement, ce projet avance. Du moins, on connaît désormais le nom qu’il portera quand il se concrétisera.

« Nous avons décidé de créer une unité de forces spéciales européenne. Dès 2020, les forces spéciales françaises aux côtés des forces spéciales de nos partenaires européens seront déployées au Mali pour transmettre leur savoir-faire d’exception aux militaires maliens », a annoncé Mme Parly. « Cette unité de forces spéciales européennes se nommera Takuba, qui signifie ‘sabre’ en tamachek. Ce sera le sabre qui armera les forces armées maliennes sur le chemin de l’autonomie et de la résilience », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, les forces spéciales françaises déployées au Burkina Faso portent le nom de « Task Force Sabre ».

« La force Takuba complète Barkhane et dessine le nouveau visage de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Tout en poursuivant notre combat contre les groupes terroristes, nous concentrons nos efforts vers la montée en puissance de nos forces partenaires », a expliqué la ministre française.

opex
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