e ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan a présidé, le lundi 16 juillet 2018, la cérémonie de la rentrée solennelle de l’Institut Zayed des sciences économiques et juridiques de Bamako. C’était en présence de l’Administrateur provisoire dudit institut, Dr. Issa Nassoko ; du président de l’Union nationale des medersas arabes islamiques au Mali, Abdoul Aziz Yattabaré; du représentant des partenaires techniques et financiers ; des étudiants arabophones ainsi que des invités de marque qui ont donné la noblesse à la cérémonie.
D’entrée de jeu, le représentant du maire de la Commune V, Abidine Issa Sangaré a exprimé sa joie du fait que sa commune abrite l’Institut Zayed des sciences économiques et juridiques de Bamako, combien important pour l’éducation des jeunes générations.
L’Administrateur provisoire de l’Institut Zayed des sciences économiques et juridiques de Bamako, Dr. Issa Nassoko, rappelle que son équipe et lui ont été désignés par le ministre de la tutelle en février 2017 pour faire le nécessaire afin de préparer les textes de fonctionnement pour que l’Institut puisse démarrer pour l’année académique 2017-2018. Il affirme que leur mission phare était d’élaborer les curricula de formation, les régimes d’études, les conditions d’accès, le règlement intérieur ; d’identifier les ressources humaines (personnel enseignant, administratif et technique) d’évaluer le potentiel du bâtiment et enfin de proposer les réparations et équipement nécessaires. A ses dires, c’est suite à un concours d’entrée organisé le 30 décembre 2017 que 149 sur 592 étudiants ont été admis. Ainsi, l’Administrateur provisoire, Nassoko salue les efforts déployés par le ministre et son cabinet pour la réussite de cette mission.
Le Medersa vient en deuxième position dans le système éducatif au Mali
Le président de l’Union nationale des medersas arabes islamiques au Mali, Abdoul Aziz Yattabaré, a tout d’abord remercié la Fondation Cheick Zayed pour la confiance placée sur le Mali de construire cet institut académique capital et aussi a remercié le Gouvernement d’avoir accepté la réalisation de cet institut dans notre pays. Selon lui, le gouvernement doit toujours s’engager à offrir un cadre approprié aux élèves de la langue arabe pour la continuité de leurs études supérieures. « Le Medersa vient en deuxième position dans le système éducatif au Mali, après l’enseignement classique. C’est pourquoi il doit beaucoup attirer l’attention et le mérite auprès des autorités compétentes, car l’histoire nous enseigne que l’arabe était une langue officielle au Mali », déclare-t-il. En outre, il demande à Mme le ministre de tout faire pour la restitution des bâtiments de l’institut afin qu’il puisse en bénéficier comme prévu dans le protocole d’abord entre le Gouvernement du Mali et la Fondation Cheick Zayed. En s’adressant aux étudiants bénéficiaires de cet institut, le président Abdoul Aziz Yattabaré, dit que l’Institut est encore une autre opportunité fruit de la coopération islamique dont l’enseignement serait un brassage de l’Anglais et de l’Arabe. « Je vous exhorte à bien profiter de cet institut pour vous outiller avant d’entamer la vie professionnelle et enfin je vous demande une judicieuse utilisation des matériels, l’entretien des locaux et le respect strict du règlement intérieur et du bon comportement digne de notre religion et de nos valeurs sociétales », conseille-t-il.
Institut un lieu de formation professionnelle, supérieure, qualifiante
Quant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Assétou Founè Samaké Migan évoque que cet Institut dont la réception provisoire a été faite le 24 avril 2009, est le résultat de la bonne coopération entre le Mali et les Emirats Arabes Unis, à travers la convention de don entre le Gouvernement de la République du Mali et la Fondation Zayed Bin Sultan Al Nahyan signé le 17 décembre 2008 à Bamako. Elle souligne que dans son programme le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a mis l’accent sur la dimension inclusive et excellente de la formation du préscolaire à l’Université. « C’est dans cette optique, que l’opérationnalisation de cet Institut s’imposait afin de renforcer cette inclusivité en donnant plus de places au bacheliers franco arabes issus des lycées Franco arabes », indique le ministre et de préciser que la première étape à consister à la création de l’Institut.
L’espoir est permis pour cet institut
Au dire du ministre, il nous faut aujourd’hui mettre fin à l’errance de nos bacheliers franco-arabes, à travers le monde, il nous faut renforcer les sciences et techniques à l’aide de la langue arabe. Il nous fait comprendre, dit-elle, que la langue arabe est aussi une langue de sciences et technologies comme toutes les autres langues. « Mais surtout il nous faut admettre que notre grandeur scientifique et technologique est gravée en arabe. C’est en cela que nous fondons beaucoup d’espoir sur cet Institut. Et c’est en cela que cet Institut démarre avec l’excellence, une année de langue arabe, de préparation et les meilleurs seront retenus », souligne-t-elle. En outre, le ministre estime qu’il reste beaucoup à faire notamment la dotation de l’Institut de matériels modernes, d’enseignants qualifiés. « Ce chantier est en marche afin de faire de cet Institut un lieu de formation professionnelle supérieure qualifiante », assène-t-elle.
Notons que les filières disponibles sont entre autres, Domaine sciences économiques et de gestion (Gestion des entreprises et des administrations ; Banque, Assurance et Finances ; Commerce international et marketing) ; Domaine sciences juridiques, politique et de l’administration (Gestion des organisations ; Droits comparés).
B. KONE
Source: Le Fondement