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Lourd bilan infligé à la CMA à la suite des combats qui l’ont opposée, hier lundi au GATIA aux abords d’Anefis

20 éléments tués dont un chef du MAA,  Bareck Ould Hamar, 20 blessés, 4 véhicules récupérés,  8 combattants dont 2 chefs rebelles capturés – Le GATIA a pris le contrôle d’Anefis (108km de Kidal )

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C’est un véritable coup de semonce dans la mise en application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La CMA  et la plateforme qui s’accusaient mutuellement d’avoir violé l’arrangement sécuritaire dimanche dernier, ont à nouveau déclenché les hostilités. En effet, les combats ont  repris hier,  lundi 17 août,  aux  environs de huit  heures entre le Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).  Ces combats qui  se sont déroulés dans les environs d’Anefis,  ont été très violents avec l’utilisation d’armes lourdes de part  et d’autre. Au bout de quelques heures d’un face à face musclé, le GATIA  est, selon une source sécuritaire,  parvenu à déloger la CMA  de la localité stratégique d’Anefis.

La Plateforme parle d’un bilan très lourd infligé à la CMA à travers la mort de 20 éléments parmi lesquels l’un des chefs du MAA dissident, Bareck Ould Hamar et quelque 20 blessés. Quatre véhicules appartenant aux rebelles kidalois  ont été récupérés et un autre calciné. Huit assaillants de la CMA dont deux chefs rebelles  ont aussi été faits prisonniers.ar ailleurs, de nombreux blessés ont  aussi été enregistrés dans les rangs du GATIA.

La reprise des combats entre les deux mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation a débuté, le samedi 15 août, lorsque des coups de feu ont éclaté aux abords de Kidal, principalement dans la vallée d’Amassine,  à 80 kilomètres de la capitale de l’Adrar  des Iforas.  Les coups de feu n’ont pas débouché sur des combats véritables. Mais les deux parties se regardaient en chiens de faïence et chacune d’elles était sur ses gardes. Les hostilités ont repris dimanche et ce n’est que le lundi 17 août  qu’elles ont donné lieu à des combats violents et sanglants pour le contrôle d’Anefis. Chacune des parties accusant l’autre d’avoir violé le cessez-le-feu. En effet,  la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a accusé le GATIA de provocation pour s’être trop rapproché de ses positions.

Dans un communiqué,   les mouvements de la Plateforme disent  avoir été plutôt attaqués par la CMA.  Ils  déclarent avoir «  pris à témoin l’ensemble des membres de la médiation internationale ainsi que l’opinion nationale et internationale dans un communiqué en date du 15 Août 2015 dénonçant une attaque perpétrée contre leurs positions à Edjerer Amassine,  dans l’oued de Touzik, en dépit des arrangements sécuritaires convenus les 18, 19 et 20 juillet 2015 entre les principaux responsables  militaires. Ce jour 16 Août 2015 vers 17 heures, au même endroit les positions de la Plateforme ont été victimes d’une seconde attaque, toujours de la part des combattants de la CMA, malgré les assurances données par Checkh Awissa, un des principaux responsables militaires de la CMA qui, au cours d’une conversation téléphonique, a qualifié d’incident malheureux l’évènement d’hier, présenté des excuses et  promis la persévérance pour sauvegarder les arrangements sécuritaires « .

Et la Plateforme de préciser  que «  la zone en question n’a jamais auparavant été occupée par des combattants de la CMA et que les populations vivant dans les oueds de Takaloute, Tassik, Infelefele, Touzik Amassine  sont en grande majorité des communautés de la Plateforme « .  Au moment  où nous mettons sous presse,  les combats  avaient cessé à Anefis. Ils pourraient, toutefois, reprendre à tout moment car la CMA est décidée à reprendre  cette petite ville très convoitée, dernier verrou avant Kidal et qui abritait l’état-major des rebelles kidalois. Ceux-ci avaient de tout temps planifié leurs attaques à partir de cette zone.

La reprise de ces hostilités va davantage compromettre la mise en application de l’accord pour la paix et la réconciliation déjà confrontée à des problèmes de représentativité au sein du Comité de suivi.

Abdoulaye DIARRA

 

Source: L’Indépendant

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