Le Secrétaire général Ban Ki-Moon et le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, ont coprésidé le 27 septembre 2014, à New York, en marge de la 69ème Assemblée générale des Nations Unies, une réunion de haut niveau sur le processus politique malien. La rencontre a permis à Ban Ki-Moon d’appeler les groupes à respecter les engagements signés et celui qui va être bientôt conclu.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a appelé samedi les groupes armés du Mali à déposer les armes et à régler leurs différends par le dialogue, comme ils s’y sont engagés lors de la signature en juillet d’une feuille de route et d’un accord de cessation des hostilités. Lors d’une réunion de haut niveau sur le processus politique malien, organisée en marge de la 69ème session de l’Assemblée générale, M. Ban a déploré le fait que » la situation sécuritaire demeure extrêmement précaire au Mali « .
» Dans la région du nord du pays, les affrontements armés se poursuivent malgré de nombreux accords. Je demande aux groupes armés de cesser toute violence et de régler leurs différends par la voie du dialogue, comme ils s’y sont engagés « , a dit le chef de l’ONU.
Dans le même temps, a-t-il poursuivi, » des terroristes continuent de s’en prendre aux soldats de la paix des Nations Unies aussi bien qu’à la population civile malienne. » « Ils tirent des roquettes sur les camps des Nations Unies, posent des mines sur les routes et mènent des attentats-suicide contre les Casques bleus. «
Condamnant » vigoureusement « ces attaques, le patron de l’organisation onusienne a demandé à toutes les parties prenantes » d’œuvrer ensemble pour freiner ces extrémistes et traduire en justice les responsables« .
Notant que les pourparlers de paix qui se tiennent à Alger progressent lentement malgré un démarrage encourageant, M. Ban Ki-Moon a appelé toutes les parties à « continuer de dialoguer dans un climat de bonne volonté et de compromis et de faire une offre sérieuse de paix, comme l’attend la population malienne « . Il a insisté sur l’importance d’un processus non exclusif. » Seul un processus qui est réellement ouvert et prend en compte les espoirs et préoccupations de toutes les communautés peut produire des résultats durables « , a-t-il dit. « L’ONU se tient prête à aider à la mise en œuvre de l’accord de paix que chacun espère voir sortir du processus d’Alger « , a-t-il assuré.
La réunion de haut niveau, co-présidée par M. Ban et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rassemblé les membres de l’équipe de médiation du processus de dialogue inclusif inter-malien : Algérie, CEDEAO, ONU, Union africaine, OCI, Union européenne, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad et des responsables du Conseil de sécurité.
Bruno D. S
SOURCE: L’Indépendant