Au cours de sa tournée africaine – la première en cinq ans -, Theresa May entend développer un « nouveau partenariat » avec les pays africains à quelques mois du Brexit. Mercredi 29 août, elle a rencontré le président Muhammadu Buhari à Abuja, capitale fédérale, avant de signer deux accords d’entente.
Pas de déclaration publique. Ni Theresa May, ni Muhammadu Buhari ne se sont exprimés, ce mercredi à l’issue de leur entretien. Selon un communiqué de la présidence nigériane, ils ont abordé la question du Brexit, l’insécurité dans la région du lac Tchad ainsi que les élections générales de février 2019. A ce sujet, Muhammadu Buhari a assuré à la Première ministre britannique son engagement en faveur de scrutins « libres, justes et crédibles ».
Deux accords bilatéraux d’entente ont par ailleurs été signés. Le premier, relatif à la sécurité, prévoit, selon le ministre nigérian des Affaires étrangères, « une formation militaire », « un soutien pour le respect des droits de l’homme et une coopération étroite » entre les deux pays.
Le second accord est d’ordre commercial. Mais le montant de l’enveloppe d’investissement prévu n’a pas été dévoilé.
D’après le consulat britannique de Lagos, Londres ambitionne de doubler le montant des échanges commerciaux entre les deux pays d’ici à 2030. Objectif : au moins 9,2 milliards d’euros. La Chine est actuellement la première partenaire du Nigeria avec près de six milliards d’euros d’échanges.
Theresa May avait déjà promis une enveloppe de 4,4 milliards euros d’investissements pour soutenir les économies africaines.
Après cette étape à Abuja, Theresa May s’est envolée pour Lagos où elle doit s’entretenir avec le gouverneur Akinwunmi Ambode, puis rencontrer des victimes de la traite des êtres humains.
Enfin, Theresa May a annoncé dans un communiqué l’ouverture prochaine de deux ambassades au Tchad et au Niger. Deux capitales qui ne disposaient jusqu’ici que de bureaux. La cheffe du gouvernement britannique a également informé du renforcement des effectifs dans l’ambassade britannique au Mali. Cette expansion diplomatique doit permettre de combattre « l’instabilité » dans l’une des régions les plus fragiles du continent.
RFI