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Loi sur la protection des animaux : une sanction non proportionnelle à l’atrocité

Ils étaient très nombreux à s’apitoyer sur le sort du pauvre bœuf brulé vif pour sacrifice au point que son instigateur qui n’est autre que le féticheur Moustapha Diallo, communément appelé «Farabana Moustaphe», nom de son village natal, dans la Commune de Mandé, à moins de 40 km de Bamako, a été arrêté et placé sous mandat de dépôt par le Procureur de Kati. Mais hélas, malgré l’atrocité de cet acte ignoble qui a heurté la sensibilité de bon nombre de nos compatriotes et de plusieurs internautes, l’auteur qui n’est pas à son coup d’essai, n’encourt pas grand-chose, en termes de sanctions, au regard de la loi malienne sur la protection des animaux.

En effet, selon l’article 18 de la loi 12-11/AN-RM relative au bien-être animal : «Quiconque aura, sans nécessité, publiquement ou non, exercé des sévices graves ou commis un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité, sera puni d’un emprisonnement de onze jours à trois mois et facultativement d’une amende de 10 000 à 100 000 FCFA »,

Et pourtant, dans une vidéo d’exhibition, le féticheur Moustapha Diallo a laissé entendre ceci: «Quel acte incrédule, aucun marabout ne peut faire ça sans que tu ne lui donnes 200 millions de FCFA».

La candeur de la loi en matière de violence sur les animaux incite les auteurs à refaire leurs forfaits, sachant bien que ce qu’ils encourent comme sanction est insignifiante par rapport à ce qu’ils y gagnent.

La très forte médiatisation de la scène, en ces moments, de fortes turbulences sur le front sociopolitique, a fait dire à certains internautes qu’il s’agit d’un odieux sacrifice, recommandé pour des proches politiques. Dans un dementi posté sur les réseaux sociaux, l’auteur reconnaît le sacrifice comme un soutien à un Malien de l’extérieur qui aurait des ennuis judiciaires.

Cette déclaration vaut reconnaissance du méfait en lui-même mais il n’explique pas l’intention et la diffusion de cet acte odieux sur les réseaux sociaux

Les âmes sensibles et les organisations de protection des animaux doivent prendre leur mal en patience, en attendant la révision de cette loi, assortie de sanctions plus coercitives de nature à décourager les éventuels auteurs et complices de ces actes de cruauté sur animal domestique.

Pour rappel le scandale de l’abattage des centaines d’ânes par les Chinois à Sanankoroba, non loin de Bamako, avait défrayé la chronique au point que le ministre de l’Elevage et de la pêche ait été interpellé par un député. La suite on ne peut la dire car elle n’a pas été donnée.

 SKONE

Source: Bamakonews

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