Comme par le passé au-delà de la première tranche des 1008 logements, tous les logements construits au nom de la population ont fait l’objet de malversations, de toutes sortes de mascarades qui font honte à tout vrai Malien. A chaque occasion de distribution, ce ne sont point les nécessiteux qui gagnent, mais bien plutôt ceux qui ont de somptueuses villas et de gros domaines appelées résidences privées.

Dans la plupart des cas, les «logements sociaux» dont s’accaparent  les délinquants financiers qui ont des lots et des maisons à revendre sont octroyés à des  copines ou mise en location. Aucun responsable malien résident au Mali ne peut ignorer cette triste réalité qui pèse sur la tête des contribuables dont ils ne cessent de sucer le sang.

Les logements sociaux dont il est aujourd’hui question dans tous les débats et dont les clés ont été remises le 30 juillet 2015 par le Premier ministre, donnent lieu à des polémiques.

Dans les lieux de travail, l’opinion nationale est unanime sur cette triste réalité : les autorités se servent de la couverture des citoyens pour se partager les logements dits «sociaux». C’est au Mali qu’on voit de tels brigandages des biens du peuple et cela sans vergogne. Les responsabilités sont des plus faciles à situer. Pendant ce temps les Maliens continuent à payer leurs impôts et taxes sans espoir d’un lendemain meilleur. Les polémiques enflent à propos des coûts des durées de paiement et des mensualités. Il y a tout sauf du bon pour les «ayant droit». Ainsi, les coûts sont suffisamment élevés au regard de l’avoir des citoyens.

Lorsqu’on exige des citoyens de payer par mois  les faramineuses sommes de 126.000 FCFA, 94.000 FCFA, 44.000 FCFA, c’est tout simplement se moquer des Maliens dans leur écrasante majorité. Les bailleurs de fonds doivent refuser de financer de tels projets dont les dirigeants et leurs valets locaux s’accaparent les fruits. Cela est une exigence parce que chez les bailleurs de fonds de tels comportements illicites ne sont pas imaginables.

Selon toute vraisemblance, ces logements illégitimement appelés sociaux donnent l’occasion inouïe de partage du gâteau. Mais une fois encore, il faut que les princes maliens du jour se rassurent que la roue de l’histoire ne cesse de tourner et qu’indubitablement ils agissent frauduleusement.

S’ils ont un grain de religiosité en eux, il faut qu’ils comprennent que Dieu dont ils se réclament honteusement  déteste leur crapuleuse attitude et leur malveillante cupidité. Dans certaines familles du régime (famille du ministre Dramane Dembélé ou tous les frères et sœurs de son épouse ont chacun eu  un logement social), c’est bien la pluie et beau temps. Il en est de même pour le ministre de la Justice et Gardes des Sceaux, M. Mohamed Diarra. Ce qui sera plus dramatique encore c’est que les prix de ces logements ainsi indiqués seront prélevés de la sueur des contribuables maliens.

Pendant ce temps, les basketteuses ont chacune obtenu sa part du gâteau au  dépens des enseignants, des infirmiers, des  ouvriers. Certes ces joueuses doivent être récompensées. Mais dans les autres secteurs de la vie nationale ceux qui travaillent bien n’ont rien et ceux qui ne font rien regorgent de tous les biens.

Au Mali, la situation devient chaque jour plus délétère à cause qu’au lieu d’un mieux-être progressif, les citoyens tombent chaque jour davantage dans le dénuement le plus complet. Il faut que ça s’arrête pour le bonheur des Maliens, sinon quel gâchis pour la république ! On peut s’interroger tout simplement  qui veut tromper qui au Mali ?

FODE KEITA

Source: L’inter de Bamako