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Forces armées Maliennes : Le prix à payer est lourd

Depuis janvier 2012, les armes tonnent au Mali. C’est avec amertume que nous rappelons ici les évènements douloureux qui se produisent dans notre pays à la faveur de la rébellion doublée du djihad dans le nord du Mali. Aguelhok, Diabaly, Nampala, Gao, Tombouctou, Kidal, Konan ont assisté avec stupéfaction à l’assassinat crapuleux des enfants et des femmes du Mali. La suite n’échappe à personne : notre pays est victime d’un cycle de violences sans précédent dans l’histoire de notre peuple travailleur.

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L’accord de paix élaboré par le médiateur algérien et signé le 20 juin 2015 à Bamako par le gouvernement du Mali et la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a ouvert la voie à une série d’attaques dirigées contre nos forces de défense et de sécurité, mais aussi contre nos paisibles populations.

A titre d’exemples, rappelons les attaques contre nos gendarmes à Misséni et Fakola, vers la frontière ivoirienne, du bar dancing la Terrasse à Bamako, de Gourma Rharouss, le  03 août 2015 ayant causé la mort d’au moins 13 gardes et 14 blessés.

A la frontière Torokorobougou-Baco Djicoroni au cœur de Bamako, un bandit bien armé s’est infiltré dans le supermarché «Azar Libre-Service» le vendredi 07 août pour y passer une partie de la nuit. Y a-t-il eu une complicité dans cette infiltration ? Tout compte fait, les complices dudit bandit venus pour opérer en pleine nuit ont dû rebrousser chemin lorsqu’ils ont constaté la présence des gardes en faction devant une banque logée dans le même immeuble que le supermarché en question.

Lorsque les travailleurs dudit supermarché venus pour ouvrir les portes ont aperçu le bandit bien armé, ils ont alerté la police. Celle-ci arrivée sur les lieux a aussitôt bouclé le périmètre. Pendant plusieurs heures, le bandit et nos forces de sécurité se sont regardés en chien de faïence.

Finalement le bandit s’est rendu à la police. On dit souvent qu’il n’y a jamais un sans deux et deux sans trois : A Yirimadio en Commune VI du district de Bamako, l’attaque d’un immeuble en pleine journée a été enregistrée le 07 août 2015.

Au moment où nous mettons sous presse ces scénarios de Bamako, nous apprenions que plus loin à 600 km (Sévaré) une prise d’otage était en cours. Cette prise d’otage s’est déroulée à l’hôtel «Le Biblos».

Selon nos informations, cet hôtel est fréquenté par des étrangers dont les casques bleus de la MINUSMA. Ladite prise d’otages a duré 24 heures et s’est terminée le 08 août 2015 vers 5 heures. Bilan très lourd : 05 morts et 02 blessés dans les rangs de nos forces armées et de sécurité, 05 morts parmi les civils, 04 assaillants tués et 07 suspects directement conduits à Bamako pour des besoins d’enquête. Ne pouvant  plus opérer frontalement, les rebelles doublés de djihadistes affichent un nouvel mode opératoire qui consiste à faire irruption dans les lieux bien fréquentés et cela par petits groupes pour commettre leurs forfaits.

Que doit faire le Mali face à cette recrudescence de la violence multiple et multiforme avec changement de mode opératoire ?

Un adage de chez nous dit qu’on n’est jamais mieux servi  et défendu que par soi-même. Une façon de dire qu’aucune armée, si puissante soit-elle, ne peut assurer la sécurité des Maliens en lieu et place de ceux-ci. Il est donc temps et donc grand temps que les Maliens cessent de compter sur les soldats français et de la MINUSMA. La mission que nos forces de défense et de sécurité accomplissent vaillamment depuis le début de la rébellion prouve à suffisance que l’armée malienne peut valablement défendre l’intégrité territoriale de notre pays. Cette vérité est si claire qu’elle ne doit échapper à aucun malien digne de ce nom. Mais pour accomplir cette mission historique et régalienne, notre armée a impérativement besoin d’une refonte véritable de sa direction. A cette étape de l’évolution de la situation sur le terrain, le ministère de la Défense et des Anciens Combattants  doit être dirigé par  un militaire de carrière et non  un civil incapable de redonner confiance à l’armée.

En clair, il lui faut, un connaisseur des armes et des stratégies de guerres. Aussi, Sada Samaké a montré toutes ses limites objectives en matière de sécurisation. IBK  n’est pas sans le savoir parce que celui-là était dans son gouvernement en 1994 pendant qu’il était premier ministre. Il a eu suffisamment le temps de mieux connaitre Sada Samaké.

Cependant le père de l’épouse de Sada Samaké (Konimba Traoré) porte le même prénom que la mère d’IBK. Est-ce cette homonymie qui fait de Sada un éternel  ministre d’IBK ? On pourrait répondre par l’affirmative. Rien qu’à constater les contrôles de police qui ont lieu toutes les nuits dans nos grandes agglomérations, on constate, hélas !, que les hommes de sécurité ne demandent aux motocyclistes que les vignettes des motos comme s’ils sont à la recherche de motos cambriolées ou retirées de force à leurs propriétaires : pas de fouille, pas de carte d’identité à montrer, encore moins interroger des gens. Cette attitude ne peut se nommer sécurisation des citoyens et de leurs biens.

Dans la plupart des cas, les gens sans vignette donnent des bakchichs. Ce qui semble encore plus inadmissible, c’est que les policiers chargés d’effectuer des contrôles nocturnes ne disposent pas de moyens adaptés à l’exécution d’une telle mission. A peine si nos braves agents ont des lampes de poche ! Sada peut-il dire sincèrement que c’est ainsi qu’il entend sécuriser les citoyens maliens ? Visiblement ; le Mali a mal et est malade de ses dirigeants et de l’écrasante majorité de ses politiciens.

Quant à nos soldats sur les fronts de combat contre les rebelles du MNLA doublé des djihadistes d’AQMI, il faut dire qu’ils sont très mal équipés face à des ennemis lourdement armés. Pendant ce temps, ce sont des milliards de nos francs qui s’évaporent des caisses publiques ; la seule exigence aujourd’hui serait d’ouvrir les dossiers de détournements au ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Mais IBK aurait-il le courage politique d’engager des poursuites judiciaires contre ceux qui s’en seraient rendus coupables ? Rien n’est moins sûr car, en connaissance de cause Soumeylou B. Maiga a jeté à la face du président lors du congrès de l’ASMA, ce proverbe plein de signification : «le chien aboie au passage du hérisson mais n’ose pas s’attaquer à lui».

Combien coûte un gilet pare-balle ?

La modique somme de 600.000 FCFA selon des connaisseurs ? Que sont devenus les fonds de contribution à l’effort de guerre du peuple envers son armée pendant la transition dirigée par Dioncounda Traoré ? Pendant que nos soldats meurent au front faute de moyens, le gouvernement s’adonne à la délinquance financière et à la spéculation foncière. Pendant ce temps nos illustres députés sont payés à coût de millions de francs CFA. On peut se demander si pour nos dirigeants ces milliards volés ne valent pas mieux que la vie de nos soldats engagés sur le front. Et que dire des communiqués laconiques annonçant la mort de nos vaillants soldats ? Il faut simplement dire que ces soldats méritent mieux que ce traitement  parce qu’ils se sacrifient pour la patrie.

La démagogue phraséologie qu’on chante aux oreilles des veuves des militaires n’est  qu’un trompe-l’œil. Ces soldats et policiers tombés sur le champ de l’honneur méritent un deuil national, des sépultures et une prise en charge véritable de leur famille pas à coup de petits sacs de riz, de moustiquaires imprégnés, de petites médailles ! C’est bien cela que l’on appelle gouverner au Mali quand on sait que l’Etat n’assure ni le logement ni la nourriture encore moins la formation des orphelins des militaires tués au cours de leur mission. Il faut investir dans l’armée en achetant aux Russes, Cubains, Nord-Coréens, Chinois toutes les armes requises pour le besoin de la cause nationale. Comme pour dire qu’il est temps de bien servir nos forces armées de défense et de sécurité. Cela est d’autant incontournable que les Maliens ont compris que leurs dirigeants et politiciens ne cessent de les tromper.

Le temps est donc venu de redonner confiance à notre peuple en mettant nos porteurs d’uniforme dans les conditions leur permettant de faire face à leur mission régalienne. En effet le bilan est déjà lourd.

Fodé KEITA

Source: L’inter de Bamako

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