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Litige foncier entre Komissana et Siradjouba à Djallon Foula : les têtes du maire et du sous-préfet réclamées !

Depuis 2013, une vivre tension règne entre les populations de Komissana et Siradjouba dans la commune rurale de Djallon Foula (située à quelque 175 Km de Bamako), à cause d’une bande de terre se trouvant entre les cours d’eau Diana Farani et Ourako. Bien que l’affaire soit devant les tribunaux, les ressortissants de Siradjouba ont animé une conférence de presse, le 7 novembre 2021, dans un domicile privé à Badalabougou en vue d’interpeller les autorités du pays.

Cette conférence de presse était animée par Abdoulaye Sidibé, artiste de son état, qui avait à ses côtés Kaly Sidibé et plusieurs autres ressortissants de Siradjouba. Dans son propos liminaire, le conférencier a souligné que depuis 2013 un différend est apparu entre deux villages frères : Komissana et Siradjouba dans la commune rurale de Djallon Foula.

A l’origine de ce conflit, le contrôle de la bande de terre entre les cours d’eau Diana Farani et Ourako. Les multiples rencontres n’ayant pas abouti à un règlement à l’amiable, l’affaire fut portée à la Justice de Paix à compétence étendue de Yanfolila, à la Cour d’Appel de Bamako et récemment devant la Cour suprême, contre la volonté de la Commission Médiation du Conseil de Paix, de Sécurité et de Gestion du conflit du cercle de Yanfolila.

Au cours de cette conférence de presse, les ressortissants de Siradjouba ont tenu à interpeller le président et le Premier ministre de la Transition, ainsi que le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. «Tout prouve que l’endroit faisant objet du bras de fer entre les deux villages appartient à Siradjouba. Les habitants de Komissana nous empêchent de pratiquer par la route qui passe par leur village. Pire, les autorités administratives les soutiennent dans ce sens », a déclaré Abdoulaye Sidibé.

Pas plus tard que le lundi 1er novembre 2021, a-t-il avancé, ils ont ouvert le feu sur deux jeunes du village de Siradjouba, les blessant, au vu et au su des autorités administratives de la localité. Quand l’information a été portée devant les autorités administratives, elles ont répondu que c’était des attaques de bandits armés.

Sauf que depuis un certain temps, ces attaques ne ciblent que les ressortissantes de Siradjouba de passage dans les environs de Komissana. Mieux encore, les conférenciers ont souligné que les déclarations des autorités administratives n’ont été étayées par aucune véritable enquête. « Ils nous provoquent. Nous saisissons les autorités administratives. Celles-ci ne réagissent pas. L’affaire est en cours devant les tribunaux. Il faut arrêter avec les provocations jusqu’à la fin du processus judiciaire. Dans un Etat de droit comme le nôtre, force doit rester à la loi », a ajouté Abdoulaye Sidibé.

Le conférencier estime également que dans une affaire foncière, avant de prendre toute décision, les autorités judiciaires doivent envoyer des experts sur le terrain. Mais, dans le cas présent, a-t-il déclaré, cela n’a pas été fait ni en première instance, ni à la Cour d’Appel, et le dossier s’est retrouvé sur la table de la Cour suprême. « Tant que les experts ne vont pas sur le terrain pour produire un rapport sur la base duquel les juges doivent se prononcer, nous n’accepterons pas les décisions judiciaires sur la base des faux documents », a prévenu l’un des conférenciers.

Les conférenciers estiment aussi qu’ils sont victimes de complots montés de toutes pièces. Pour mettre fin à leur calvaire, ils invitent les autorités du pays à s’y impliquer en vue de trouver une solution définitive à cette crise qui se transforme en attaque ciblée. Au regard de tout ce qui précède, les conférenciers trouvent qu’il est urgent et important que les autorités de la Transition agissent avant qu’il ne soit trop tard.

Selon Kali Sidibé, ceux qui tirent sur les habitants de Siradjouba sont connus. Ils agissent en toute impunité. Les autorités administratives et les forces de l’ordre ne réagissent pas. Il a saisi cette opportunité pour pointer un doigt accusateur sur le maire de la localité, Bourama Sidibé, et le sous-préfet, Emmanuel Diarra. Pour lui, si ceux-là n’arrivent pas à faire face à leurs missions régaliennes « il est important que les plus hautes autorités du pays les remplacent purement et simplement. Cela sera de nature à ramener la paix et la quiétude dans la zone ».

A O

Source : Ziré

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