Aujourd’hui, avec l’influence des réseaux sociaux sur les jeunes, l’éducation dévient de plus en plus difficile. Les réseaux sociaux sont un moyen d’information, de formation, de communication et d’apprentissage. Ils constituent également un espace de business. Cependant, tel n’est pas le cas chez la plupart des jeunes qui passent tous leurs temps à s’amuser, oubliant qu’ils doivent apprendre, ce qui contribue à la baisse de niveau des élèves et étudiants.
Aux dires d’une mère de famille à Kalaban-coura, cette histoire de réseaux sociaux nous dépasse, même souvent, discuter avec les filles pour les faire savoir certaines choses, est devenu compliqué. « Même étant dans la cuisine, quand on leur demande de cuisiner, elles laissent la nourriture sur le feu et se préoccupent de leurs téléphones, oubliant la marmite sur le feu. Les réseaux sociaux sont bien, mais savoir les utiliser aussi est important », déclare-t-elle.
Selon Mohamed Diallo, il n’existe pas de données scientifiques qui mesurent l’impact des réseaux sociaux sur l’éducation des jeunes. Néanmoins, du point de vue personnel, dit-il, on peut dire que l’usage des réseaux sociaux permet aux apprenants de développer des compétences en termes de communication, de rédaction, voire l’analyse. « Les élèves peuvent facilement télécharger des contenus des différents cours via les réseaux sociaux ; ils peuvent également échanger des idées, discuter des thèmes, rester même en contact avec leurs professeurs », explique-t-il. Par contre, ajoute-t-il, beaucoup de jeunes se basent sur le côté négatif, avec l’utilisation abusive des réseaux, en regardant des vidéos pornographiques. « Cela peut négativement impacter l’éducation de nos enfants et jeunes, car ils passent plus de temps sur les réseaux sociaux que d’apprendre. Véritablement, beaucoup d’élèves et étudiants préfèrent compter sur le partage des sujets d’examens sur les différentes plateformes telles que whatsapp, pour pouvoir tricher en salle. Ils ne fournissent plus d’effort et dès lors qu’ils sont démasqués par la vigilance des surveillants, les résultats sont catastrophiques, surtout lorsque le Ministère de l’éducation nationale parvient à maîtriser la fuite des sujets et leur partage via les plateformes d’échanges. C’est le cas des examens de cette année », a-t-il indiqué.
Pour Abdoulaye Diarra, électricien résidant à Niamakoro, les réseaux sociaux ont des impacts négatifs et positifs. « Sur le plan éducatif, ils nous aident beaucoup. Avec les réseaux sociaux, on peut même suivre les cours étant à la maison. C’est un bon moyen pour lancer ses projets. Mais, les réseaux sociaux présentent des impacts plus négatifs chez nous les jeunes, car beaucoup d’entre nous passent la plupart des temps à publier des photos, des vidéos inutiles, et c’est à la fois cause des divorces, surtout avec la création de certains groupes qui ne parlent que de la sexualité pour détruire l’éducation et le foyer des gens. Les choses qui étaient personnelles sont trop exposées sur les réseaux sociaux. On ne cache rien ; tout le monde veut se faire remarquer et admirer sur les réseaux sociaux. C’est inquiétant », clame-t-il.
Un étudiant à l’université TECNO-LAB, dans l’anonymat, affirme que les étudiants ne fournissent plus d’effort. « Ils s’adonnent trop au téléphone. D’autres, lors des examens, font plus confiance au réseaux sociaux que leurs propres compétences. On n’a même plus le temps de prêter attention à ce qu’on nous dit dans la salle», déplore-t-il.
Quant à Ibrahim Dolo, père de famille à Kalaban ACI, les réseaux sociaux ont des impacts très négatifs. Il trouve qu’ils ne sont pas du tout constructifs pour l’éducation de nos jeunes enfants. « Donc, leur avenir est très sombre. On peut citer entre autres comme exemple, la nudité des jeunes filles; l’argent facile, car beaucoup de jeunes sont devenus des arnaqueurs ; les prostitutions et la délinquance juvénile. Les réseaux sociaux peuvent faciliter les business et autres, mais les jeunes ne voient que le côté négatif, chose qui nous complique l’éducation de nos enfants » a-t-il conclu
Kadidia Youssouf Diarra, stagiaire
Source: Le Républicain