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L’imam Dicko ouvertement fiché par la France

Entre l’imam Mahmoud Dicko et la France le désamour est désormais exubérant et sans équivoque. En atteste la réaction alambiquée du Président Macron aux intentions de la junte militaire malienne d’attribuer la gestion du gouvernement de Transition au M5-RFP, à travers la personne de Choguel Maïga. Si l’option a résonné à Paris comme une redoutable connivence avec les islamistes radicaux, c’est à cause de la proximité du Premier ministre pressenti avec l’ancien président du Haut Conseil Islamique. Toutes choses qui, à leurs yeux, pourraient donner un coup de fouet aux intentions de la junte militaire de prendre langue avec les milieux islamistes radicaux, une démarche intolérable que les pouvoirs français ne paraissent guère disposés à cautionner. L’épisode aura permis de lever le voile sur la perception qu’a la France d’un leader religieux qui s’est jadis illustré par des remises en cause de l’intervention antiterroriste française. Et c’est un paradoxe que l’intéressé n’ait pas encore réagi aux allusions du président français.

Que vaut le M5-RFP ?

En dépit de la nette préférence accordée par la junte au mouvement contestataire d’IBK et de son régime, la question est loin d’être superflue. Elle repose sur l’attitude de principaux animateurs visiblement trahis par une intrigante ruée vers une fonction privative. En effet, avant de faire l’unanimité sur Choguel Maïga, les caciques du mouvement se sont d’abord longuement bouffé le nez autour du poste de premier ministre. Chacun voulait décrocher le sésame et chacun s’est prévalu des atouts qu’il faut pour le mériter. Le hic est que la fonction est non seulement limité dans le temps à neuf (9) petits moi, mais elle est aussi restrictive de droits et libertés politiques comme l’éligibilité à la future magistrature suprême. Si lesdites restrictions n’ont pas découragé les convoitises au M5-RFP c’est que ce mouvement ne comporte en son sein aucune composante dotée de la force politique susceptible de porter une ambition présidentielle. Comme quoi, la légitimité du mouvement ne réside que dans son audace d’avoir affronté IBK.

Source: Le Témoin
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