Le Réal Madrid a tremblé, flanché quelques minutes, mais il sera bien à Cardiff. Les joueurs de Zinédine Zidane ont composté leur billet pour la finale, malgré leur courte défaite, lors de la manche retour chez leurs voisins de l’Atlético (2-1).
L’Atlético avait mis les ingrédients nécessaires pour signer une formidable remontada. En corrigeant, à peu près, tous ses défauts du match aller. Dans l’intensité, dans l’agressivité, dans les duels et dans l’esprit de conquête, c’était le jour et la nuit par rapport à la performance de l’équipe de Diego Simeone à Santiago-Bernabeu. Au tableau d’affichage aussi, avec un break d’avance pour l’Atlético à la sortie du premier quart d’heure.Mais le club rojiblanco a légèrement levé le pied, après cette entame très exigeante sur le plan physique et le Real a su stopper l’hémorragie. Surtout, il a tué cette demi-finale en marquant, juste avant la pause. Le but d’Isco a mis un coup de bambou derrière la tête des hommes de Simeone. Ils sont restés vaillants en seconde période, mais un ressort psychologique s’était cassé. Le Réal a pu contrôler le jeu et gérer son avance face à des Colchoneros sortis de la compétition la tête haute. Karim Benzema, on en parlera, plus tard. Le Real peut aussi remercier Keylor Navas, auteur, notamment, d’une double parade monumentale, en seconde période, pour priver l’Atlético d’un troisième but, et simplifier la fin de match de l’équipe de Zinédine Zidane. Dans l’entrejeu madrilène, Isco a signé un récital récompensé par un but tandis que Luka Modric, ultra-actif, n’a pas perdu sa justesse de jeu pour autant. Raphaël Varane et Danilo ont été plus en difficulté et Cristiano Ronaldo décevant. A l’Atlético, certains joueurs ont paru transfigurés par rapport à l’aller, à l’image de Saul Niguez, bien plus performant dans l’axe et qui a lancé la grande entame des Colchoneros d’un joli coup de tête. Yannick Carrasco a été l’autre homme fort du début de match malgré des choix parfois discutables, et l’attaquant rojiblanco le plus dangereux sur l’ensemble de la rencontre. Gabi et Koke ont également été meilleurs qu’à Bernabeu. Mais celui qui fait tout basculer, c’est Karim Benzema. Avec son exceptionnel numéro de funambule pour mettre dans le vent Diego Godin, Stefan Savic et José Gimenez, l’attaquant madrilène a été le protagoniste d’un moment de pure grâce dans le monde de brutes auquel ressemblait cet Atlético-Réal, en première période. Le geste est surtout décisif, car il dynamite totalement la défense de Colchoneros et entraîne le but si capital inscrit par Isco.
Source: essor