Trois sites pétroliers sont à l’arrêt dans la région de Zaouïa, à 50 kilomètres à l’ouest de Tripoli, bloqués par des hommes armés. Un nouveau coup dur pour la production de pétrole en Libye.
En quelques jours, la production de pétrole a chuté de plus d’un tiers : moins 360 000 barils par jour, selon les chiffres de la Compagnie nationale du pétrole. Et ce à cause d’un blocage imposé par une milice.
Les hommes armés disent vouloir protester contre la marginalisation de la région et contre la pénurie de carburant.
Moyen de pression
Le pétrole est le principal moyen de pression pour les groupes armés parce qu’il représente la principale source de revenus pour la Libye. Et le pays est toujours très loin du niveau de production d’avant la chute de Mouammar Kadhafi. La plupart des champs pétroliers sont gardés par des milices qui n’hésitent pas à bloquer la production pour faire entendre leurs revendications.
Le phénomène n’est pas nouveau, mais place la Libye dans une situation délicate vis-à-vis de ses clients. D’ailleurs, la Compagnie nationale du pétrole a pris les devants en déclarant l’état de force majeure. Concrètement, cela lui permet de dégager sa responsabilité si les engagements pris auprès des acheteurs ne sont pas tenus.
RFI