Près de 450 migrants ont été secourus lundi par les gardes-côtes libyens dans deux opérations distinctes alors qu’ils dérivaient au large des côtes ouest, a annoncé mardi la marine libyenne.
Après avoir été alertées, des patrouilles des gardes côtes libyens, épaulées par un bateau de pêche, ont secouru lundi « 324 migrants clandestins, parmi lesquels 35 femmes et 16 enfants », selon un communiqué de la marine libyenne.
« Il se trouvaient à bord de deux bateaux pneumatiques dont les moteurs étaient tombés en panne », a-t-elle précisé. Parmi eux se trouvaient notamment des citoyens tchadiens, nigérians, maliens, libyens et ivoiriens.
L’opération de sauvetage s’est déroulée à environ 13 km au nord de Zouara, une ville côtière proche de la frontière avec la Tunisie et située à 100 kilomètres à l’ouest de la capitale Tripoli.
Dans une autre opération, 117 migrants, dont cinq femmes et deux bébés, ont été secourus au large de la ville de Zawiya (45 km à l’ouest de Tripoli), et ramenés vers la capitale, a indiqué à l’AFP le docteur Abdelaziz al-Misrati, médecin membre de l’organisation d’aide humanitaire International Medical Corps (IMC).
Aucun détail n’a été donné sur le point de départ des embarcations mais les passeurs organisent généralement les départs depuis l’ouest de la Libye, à destination de l’Italie située à seulement 300 km.
Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi, des milliers de migrants traversaient les frontières sud de la Libye longues de 5.000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.
La situation a empiré après la chute du régime en 2011, l’insécurité ayant poussé de plus en plus d’immigrés présents en Libye depuis des années à tenter la traversée, au risque de naufrages meurtriers.