Douze enfants ont été blessés mercredi par une attaque à la bombe dans une école privée de la ville libyenne de Benghazi (est), selon un nouveau bilan donné par un médecin et une source au sein des services de sécurité.
Un précédent bilan faisait état de six écoliers blessés admis à l’hôpital al-Jala. Six autres, dont deux grièvement atteints, ont été évacués au Benghazi medical centre, selon une source médicale.
“Un engin explosif a été jeté mercredi par-dessus le mur d’enceinte d’une école primaire privée à Benghazi, au moment de la récréation”, a déclaré Fadia al-Barghathi, porte-parole de l’hôpital al-Jala, faisant état de six enfants blessés admis dans son établissement. “Les blessures sont entre légères et moyennes”, a-t-elle ajouté.
“Des témoins ont aperçu un individu jeter un engin explosif pendant la récréation par-dessus le mur de l’école”, a déclaré à l’AFP une source au sein des services de sécurité sous couvert de l’anonymat.
“Faible puissance”
“L’engin explosif était de faible puissance”, a-t-on poursuivi de même source, faisant état d’une enquête “en cours pour identifier l’auteur de l’attaque”.
Benghazi, berceau de de la révolte de 2011, est depuis le théâtre de violences et un fief des islamistes extrémistes accusés de dizaines d’attaques contre les forces de sécurité et des intérêts occidentaux. Les forces spéciales de l’armée y sont régulièrement prises pour cible.
Les Forces spéciales ont annoncé récemment avoir arrêté quatre personnes à Benghazi en possession d’une “liste d’officiers déjà assassinés et à assassiner”, au cours d’une opération qui s’est soldée par la mort d’un soldat.
Mardi soir, un groupe armé non identifié a attaqué une patrouille des forces spéciales (de la Saïqa) déployée dans le centre-ville, sans faire de victime, a indiqué à l’AFP une source de la Sécurité.
Le même groupe armé s’en est pris à un sit-in organisé par des opposants à la prolongation du mandat du Congrès général national (CGN, Parlement), incendiant des tentes et des voitures, selon cette source.
Les assaillants se sont dirigés par la suite vers un poste de contrôle des forces de la Saïqa devant l’hôpital al-Jala où des affrontements ont eu lieu sans faire de victime.
La semaine dernière, trois soldats des forces spéciales ont été assassinés à Benghazi.
Fin janvier des heurts entre les forces spéciales et des groupes armés, déclenchés par l’enlèvement du fils d’un commandant de l’armée, ont fait un mort et deux blessés parmi les soldats.
Plus de deux ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye est en proie à l’anarchie.
Le ministre de l’Intérieur par intérim Seddik Abdelkarim, est sorti indemne le 29 janvier d’une tentative d’assassinat à Tripoli. Sa voiture a été la cible de rafales de balles.
En octobre le Premier ministre Ali Zeidan a été enlevé pendant quelques heures par les membres d’une milice dans la capitale libyenne.
© 2014 AFP