Fin de la première phase de l’opération qui consistait en la libération des voies publiques des vendeurs ambulants et autres commerçants qui les occupaient illégalement. Début de la séquence suivante qui voit les autorités s’activer à recaser les intéressés sur des sites en cours de préparation. Le recasement a été confié à une commission dirigée par le maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé et qui comprend des représentants du ministère chargé de la Sécurité, de celui du Commerce, du Syndicat national des commerçants détaillants, de la mairie du District, de la Chambre de commerce et d’industrie, et de la Brigade urbaine pour la protection de l’environnement.
Environ 5000 personnes sont concernées par le recasement qui va probablement commencer la semaine prochaine. « Nous avons, sur les conseils du ministre du Commerce, évité le recasement par vagues successives. Il y aura la semaine prochaine un jour consacré au recasement des gens », a indiqué Cheick Oumar Sacko, président du Syndicat national des commerçants détaillants (Synacodem).
Depuis plusieurs jours, les différentes parties concernées travaillent à aménager les sites identifiés notamment aux Halles Félix Houphouet Boigny de Bamako, au marché « Allah Nina Sougou » de Magnambougou, à l’ACI 2000, à Sotuba, à coté du Soudan Ciné ou encore aux alentours de la radio FR3 à Hamdallaye.
Plus de 20 sites de recasement ont été répertoriés à travers la capitale pour une capacité d’accueil d’environ 10 000 personnes, a indiqué le responsable syndical qui confirme la disponibilité d’espaces suffisants pour recaser tout le monde.
» Nous avons des sites en cours d’aménagement aux Halles de Bamako et au marché « Allah Nina Sougou » de Magnambougou pour accueillir le plus rapidement possible certains commerçants. Par contre, il faudra encore du temps pour rendre utilisables les autres sites », a expliqué Cheick Oumar Sacko.
Notre interlocuteur confirme que des propriétaires de boutiques, notamment aux Halles de Bamako, étaient opposés au fait que le boulevard se trouvant à l’intérieur du marché soit utilisé comme zone de recasement. « Ils s’inquiétaient du fait que leurs magasins soient masqués par les installations dévolues aux nouveaux venus. Mais nous avons prévu de procéder de telle sorte qu’il n’y ait aucune gêne mutuelle « , a expliqué Sacko qui a salué les autorités notamment le ministère en charge du Commerce, pour le doigté avec lequel celui-ci mène l’opération.
« Le ministre est présent à toutes les réunions. C’est vraiment dans la concertation que nous sommes entrain de travailler », a dit notre interlocuteur qui s’est félicité des résultats jusqu’ici obtenus.
Afin d’éviter toute équivoque, seules les tables en bois seront autorisées sur le sites de recasement provisoire au niveau des Halles de Bamako. « Ici le recasement des gens sur le boulevard à l’intérieur du marché est temporaire. Dans le long terme, les nouveaux venus seront installés dans les magasins à l’étage ou sur d’autres sites », a indiqué le président du Synacodem qui exhorte des autorités à boucler au plus vite le recasement.
« Les commerçants concernés vivent au jour le jour de leur métier. Cela fait déjà plus d’une semaine que certains ne travaillent pas. Il faut donc trouver le plus rapidement possible une solution pour éviter des situations désagréables », a souhaité Sacko qui exhorte ses militants à la compréhension.
Be COULIBALY
