La France est devenue une cible privilégiée des terroristes depuis son intervention armée au Mali contre des groupes Jihadistes regroupés autour du MNLA, d’Ansardine, d’AQMI et du MUJAO. Après des négociations menées des mains de maître par le président nigérien, quatre otages ont été libérés. La question qui taraude les esprits est de savoir si une rançon a été oui ou non payée.
Si, a priori l’Elysée et le Quai d’Orsay répondent par la négative à cette question, plus d’un observateur pense que quelque chose s’est passée en sourdine.
Des indiscrétions font savoir que, selon des images GPS, il y a eu échange de valises sur le théâtre des opérations. Ce qui veut dire concrètement que ladite valise contenait des billets de banque.
D’autres sources indiquent, qu’entre entre 20 à 25 millions d’euros soit 13 à 16,25 milliards de FCFA auraient été déboursés, mais que la cagnotte n’aurait pas été directement versée.
Cette situation pose la problématique de la survie même du terrorisme. Rançon veut dire paiement des armes, des munitions, des véhicules, du carburant, traitement des seigneurs du désert. Ou faut-il laisser les otages dans les mains des terroristes avec des risques d’être tués alors que prioritairement certains étaient en mission de l’Etat ? Il n’est pas aisé de voir ses compatriotes passer sa vie dans les grottes ou à belle étoile.
Mais de constat, cette spéculation des preneurs d’otages continuera tant que des milliards sont distribués à tour de bras.
Paris n’a-t-il pas dit que qu’elle ne paiera plus jamais de rançon à des terroristes ? AREVA a-t-elle payé la rançon par interposition ? Cette société d’uranium se ferra t-elle ensuite payer par la France sur le prix d’achat du produit, ceci compensa cela ? Etant donné que les contrats doivent être renégocier, les débats sont ouverts.
Ce qui est à noter, c’est que AREVA est au début et à la fin de cette affaire. S’agit-il d’une prise d’otages préméditée et bien ciblée ?
Salif Diallo
Source: Le Matinal