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Libération des détenus rebelles: le malaise des juges

La Constitution du Mali, en son article 81, stipule que le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Cette disposition de la Constitution est difficlement respectée dans un contexte de rébellion armée contre l’Etat.

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L’ex-procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Amaguoin Tessougué, en sait quelque chose. Ayant déclaré dans nos colonnes qu’aucun rebelle détenu ne serait libéré tant qu’il resterait chef du parquet général, il déchantera bien vite en voyant lesdits détenus, affiliés à la CMA, libérés dès les jours suivants. Qu’elles interviennent dans le cadre d’échanges de prisonniers ou pour apaiser le front du nord, les libérations sont exécutées par le pouvoir exécutif sans que la justice soit toujours associée. Cela explique pourquoi lors de la session d’assises en cours, des terroristes comme Wadoussène ou autres soient condamnés à mort alors qu’ils sont censés être détenus ou morts. Ne faudrait-il pas sauver les formes en associant les juges à tout processus de libération ? Cela ne coûterait rien : il suffirait d’informer par écrit le procureur général près la Cour d’appel!

En tout cas, une meilleure coordination entre l’Exécutif et les autorités judiciaires éviterait de mettre en péril le prestige et la susceptibilité des juridictions. Nous pensons même qu’aucun rebelle ne devrait être libéré sans l’indemnisation préalable des victimes de la crise du nord.

Abdoulaye Guindo

Source: proces-verbal

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