L’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, affilié à Al-Qaïda) a revendiqué samedi l’attentat qui a fait 4 morts jeudi dans un fief du Hezbollah à Beyrouth, dans un communiqué publié sur Twitter.
L’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, affilié à Al-Qaïda) a revendiqué samedi l’attentat qui a fait quatre morts jeudi dans un fief du Hezbollah à Beyrouth, dans un communiqué publié sur Twitter.
“L’EIIL a réussi à pénétrer le système de sécurité des rafida (terme utilisé pour désigner les chiites, ndlr) du Parti du Diable (le Hezbollah, ou Parti de Dieu en arabe), et à frapper ses bastions au cœur de ce qui est connu comme le carré de sécurité dans la banlieue sud de Beyrouth”, affirme le groupe extrémiste sunnite, en référence à l’attentat commis dans le secteur de Haret Hreyk.
Dans son communiqué, l’organisation promet “qu’un lourd prix à payer attend ces ignobles criminels”.
Il s’agit du premier attentat revendiqué par l’EIIL au Liban, touché par plusieurs attaques à Beyrouth et dans le nord depuis juillet, visant en majorité des bastions du Hezbollah dont les hommes combattent les rebelles en Syrie aux côtés de l’armée du régime.
Le communiqué de l’EIIL fait également allusion aux dizaines de ses combattants tués ou capturés en Syrie ces dernières 24 heures par les rebelles, qui ont décidé de combattre leurs anciens alliés qu’ils accusent de multiples abus.
L’EIIL dénonce aussi “une campagne médiatique (qui) s’abat contre” lui, et “les voix (qui) s’élèvent contre les moujahidines et particulièrement les mouhajirines (combattants venus de l’étranger)”.
En Syrie, les jihadistes, dont de nombreux étrangers, avaient rejoint la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad lorsque la révolte, d’abord pacifique, contre le pouvoir s’est militarisée.
Au départ bienvenus car bien organisés, leurs enlèvements de militants pacifiques et les meurtres de rebelles non jihadistes ont progressivement provoqué l’ire de l’opposition, qui les a accusés d’avoir “volé” leur révolution contre le régime.
© 2014 AFP