C’est du moins ce qu’a déclaré, à notre micro, l’honorable Mody N’diaye, président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) après avoir déposé la motion de censure contre le gouvernement auprès du président de l’Assemblée nationale, vendredi dernier.
Avec cette motion de censure contre le gouvernement dirigé par Moussa Mara, nombreux sont les Maliens qui se demandent ce qui motivent réellement cette action de l’opposition. Mais aussi, la véritable finalité recherchée par les députés de l’opposition qui, sont en minorité au niveau de l’Assemblée nationale.
Mais sur la question, l’honorable ModyN’diaye, président du groupe parlementaire VRD, principale force de l’opposition, garde un espoir de voir cette action aboutir à la destitution pure et simple du gouvernement Mara, pour n’avoir pas pu résoudre les problèmes auxquels les populations sont exposées.
Selon l’élu de Baraouéli, « les députés de l’opposition ont estimé, après la vigilance observée, de poser un acte majeur pour que les problèmes auxquels les Maliens sont exposés puissent être pris en compte à travers la destitution du gouvernement. »
Aujourd’hui, à l’en croire, les populations traversent un problème d’insécurité criard, auquel le gouvernement ne parvient pas à apporter de solutions, en plus de la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion des finances publiques.
Et pour en rajouter au lot, poursuit-il, la question de l’école avec des fuites sans précédents aux examens.
« Un gouvernement qui ne parvient pas à bien organiser des examens à commencer par le premier niveau des examens au Mali qu’est le DEF, doit simplement rendre le tablier », a-t-il laissé entendre.
Et de poursuivre que « un régime qui prône le changement, aurait pu faire mieux dans ce sens, car le baccalauréat a été la catastrophe. Et il faut sortir de tout cela ».
Pour l’honorable N’diaye, c’est par rapport à toutes ces insuffisances que l’opposition a jugé nécessaire de censurer le gouvernement, de le recomposer et mettre en place une équipe de combat pour résoudre les problèmes des Maliens.
Et l’honorable Mody N’diaye d’ajouter qu’à travers cette motion de censure, l’opposition demande un changement de gouvernement.
Au niveau de l’opposition, explique-t-il, « nous pensons que nous avons posé un acte qui valait la peine, un acte non seulement démocratique mais qui constitue la seule alternative pour sortir le pays de la crise profonde dans laquelle il se trouve. »
Qu’ils ont compris, après les débats sur l’insécurité grandissante dans les villes et campagnes et la pénurie de cartes d’identité et de passeports, que le gouvernement n’a pas la recette nécessaire pour sortir les Maliens de cette situation. », a-t-il indiqué.
Pour lui, cela est déplorable. Et il fallait rassurer les populations, dans les villes comme dans les campagnes, par rapport à leur sécurité. Mais aussi, pour qu’ils aient accès aux cartes d’identité nationales et passeports comme il se doit.
Aussi, indique-t-il, c’est un catalogue d’évènements et de faits qui les ont conduits à cette motion de censure car, le gouvernement actuel n’est pas à hauteur de souhait.
Une minorité qui battra la majorité !
« C’est vrai que nous sommes 22 députés au niveau de l’opposition mais le problème ne se pose pas seulement en termes de nombre de députés. Nous pensons qu’à la lumière des débats, l’ensemble des députés des deux bords seront édifiés sur la situation actuelle. Et que la solution est la destitution du gouvernement actuel pour qu’il soit remplacé par un gouvernement de combat afin que les Maliens soient rassurés sur leur devenir. », a-t-il fulminé
Et de conclure qu’à la lumière de leurs arguments dont ils disposent, les populations seront surprises par le scrutin que cela va occasionner à l’Assemblée nationale.
En déposant cette motion de censure, les députés de l’opposition souhaitent faire usage des moyens que leur donne la constitution pour dénoncer les insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’Etat.
Mais le hic qui fait paradoxe, c’est que pour être adoptée, une motion de censure doit recueillir la majorité des membres composant l’Assemblée Nationale. Ce qui laisse à l’opposition très peu de chance de voir cette motion donner le résultat escompté qui est la destitution du gouvernement Moussa Mara.
Car, cette motion au moment de son dépôt, n’était appuyée que par 15 signataires sur les 147 députés que compte le parlement malien.
Devinez la suite.
Georges Diarra
SOURCE: Tjikan