Des écoles privées organisent des examens blancs, notamment pour le diplôme d’études fondamentales (DEF) et le baccalauréat. Bien que présentés comme une préparation des candidats, ces examens simulés soulèvent des questions sur leur absence dans les écoles publiques. Des pédagogues recommandent d’étendre cette pratique à l’ensemble du système éducatif, particulièrement dans le secteur public.
Alassane Keita, promoteur d’un établissement privé à Bamako, estime que ces examens blancs permettent aux élèves de se familiariser avec les conditions réelles de l’examen, améliorant ainsi leurs performances.
« Chaque année, nous organisons ce BAC blanc. Il s’agit de mettre les enfants dans toutes les conditions d’un cadre d’examen réel, afin de les préparer mentalement et de gérer leur stress », explique-t-il. « Ainsi, nous donnons l’occasion aux enfants de pouvoir faire des erreurs et de corriger maintenant ces erreurs avant le jour J », ajoute le promoteur.
Une procédure qui n’existe pas dans les écoles publiques
« Il n’y a aucune raison que les écoles publiques ne mettent pas en place des examens blancs ». C’est ce que souligne Seydou Loua. Pour ce pédagogue, c’est simplement une question d’organisation et de volonté administrative.
« C’est organisé très souvent par les établissements privés, mais ce n’est pas fermé aux écoles publiques », affirme-t-il. Selon lui, « l’école peut s’organiser pour faire ses examens ». Il estime que « si toutefois c’est bien organisé, cela pousse les apprenants à réviser ». « Donc, c’est quelque chose qui peut être très bénéfique pour les élèves qui y participent », conclut-il.
Le pédagogue invite donc à un effort concerté pour généraliser cette pratique bénéfique.