À la fin de la semaine dernière, l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé président des ‘’Fares’’ était face aux journalistes pour répondre à leurs questions sur la grève des enseignants. Bref et concis, le leader politique plaide pour la cause des enseignants et ne fait pas de cadeau au gouvernement.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, Modibo Sidibé a, de façon objective, attesté l’arrêt des cours par des enseignants grévistes. « Pourquoi ne font-ils pas la grève. Ils ont le droit de grève », clarifie Modibo Sidibé en réponse de la question des journalistes. Pour l’ancien responsable du gouvernement, l’acte des grévistes est légitimé, voire constitutionnalisé. « Ils ne sont pas sortis du droit de grève », a-t-il précisé.
Dans cette vidéo de près de 2 minutes, il plaide pour la cause des enseignants du pays, et rassure que ceux-ci ne peuvent pas être substitués par le gouvernement. « On ne peut les remplacer, c’est comme ça, et c’est la Fonction publique. Je dis une chose qui est très claire : nous avons tous eu à gérer l’administration, ou on a une gestion anticipée, ou on prend des engagements. On a eu des grèves pendant des mois, parce qu’on sait que ce qu’on nous demandait on ne pouvait pas le donner », mais quand on prend des engagements il faut les respecter, ça marche toujours comme ça.
Avec un ton franc, il exprime que le gouvernement doit honorer son engagement. « Ils (membres du gouvernement) ont accepté pour le pays, les enfants, l’éducation d’accorder un certain nombre d’avantages aux enseignants, maintenant, il faut qu’ils respectent l’engagement », dit le président des ‘’Fares’ ’. Qui de son avis, la crise n’a pas commencé hier, et le régime ne doit, selon lui, pas se focaliser sur cette crise, justifiant l’impossibilité du gouvernement à satisfaire les doléances syndicales. « On parle de la crise, elle n’a pas commencé hier. Au moment où ils prenaient l’engagement avec les enseignants, ne savaient-ils pas qu’il y avait une crise ? Oui ils le savaient. Pourquoi n’ont-ils pas pris l’engagement d’honorer cet engagement sur deux ou trois ans ? Les enseignants n’allaient pas sortir s’ils avaient précisé cela au moment où ils prenaient l’engagement », a-t-il énoncé.
Le décryptage des mots du président des ‘’Fares’’ fait dire que dans cette grève, la responsabilité incombe aux membres du gouvernement. « L’État doit faire ce qu’il promet, le dirigeant du pays doit faire en sorte que les enfants partent à l’école, il doit satisfaire les griefs des travailleurs du pays, les enseignants sont les employés de l’État », a-t-il rappelé avant d’annoncer qu’il se joindra aux leaders religieux pour faire en sorte que le gouvernement respecte son engagement.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS