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L’Europe s’adresse à l’Afrique pour stopper les traversées mortelles de la Méditerranée

La Commission européenne a fait miroiter hier des investissements financiers de plus de 60 milliards d’euros aux pays africains « coopératifs » pour freiner l’afflux de migrants vers l’UE par la Méditerranée, où plus de 10 000 migrants ont perdu la vie depuis 2014.

immigration diaspora africain
« Nous proposons de nouveaux partenariats, en commençant avec un premier groupe de pays », a expliqué son vice-président Frans Timmermans devant le Parlement européen, citant l’Éthiopie, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Sénégal, mais aussi la Jordanie et le Liban.
Depuis que l’immense afflux de migrants venant de la Turquie s’est tari, grâce au fragile accord entre l’UE et Ankara conclu en mars, la route maritime depuis l’Afrique est redevenue la principale porte d’entrée clandestine en Europe, toujours aussi périlleuse.
Depuis 2014, plus de 10 000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe, a rappelé hier un porte-parole du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR). Pour s’assurer une coopération des pays d’origine, le plan proposé par la Commission est « un mix d’incitations positives et négatives », a exposé M. Timmermans, faisant planer la menace de « conséquences pour ceux refusant de coopérer », notamment sur le plan commercial. Le plan d’investissement, inspiré du plan Juncker (un plan d’investissements pour l’UE), sera détaillé à l’automne. L’objectif affiché est de s’attaquer aux « causes profondes » des migrations, en donnant aux Africains des perspectives d’avenir chez eux, via le financement de projets concrets.

Causes profondes
Il s’agit également d’obtenir des pays africains, comme cela a été fait avec la Turquie, qu’ils luttent davantage contre les passeurs et acceptent beaucoup plus de « réadmissions » de leurs ressortissants. Moins de 40 % des migrants irréguliers ayant reçu dans l’UE l’injonction de retourner dans leur pays le font effectivement, selon des chiffres datant de 2014, en partie en raison d’un manque de coopération et de moyens des pays d’origine.
L’ambition de ce nouveau plan était déjà au cœur du sommet de La Valette, qui avait réuni en novembre à Malte des dirigeants des deux continents. La Commission avait alors mis sur la table un fond de 1,8 milliard d’euros, que les États membres étaient censés doubler, ce qui est encore loin d’être le cas. Depuis, la route maritime en provenance de l’Afrique est redevenue la principale inquiétude des Européens. Le mois d’avril dernier a ainsi marqué un tournant avec, pour la première fois depuis juin 2015, davantage de migrants arrivés par la mer en Italie qu’en Grèce. La dernière semaine de mai a vu plus de 13 000 migrants sauvés dans le canal de Sicile. Mais tous n’ont pas eu cette chance : près de 2 500 ont trouvé la mort sur les itinéraires méditerranéens de janvier à fin mai, dont plus de 2 000 en Méditerranée centrale, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
Pour ne pas donner l’image d’une Europe forteresse, la Commission devait également proposer une réforme du système européen de migration légale, avec l’espoir d’attirer davantage une main-d’œuvre hautement qualifiée, via son système dit de « carte bleue ».
Toutes ces propositions de l’exécutif européen, qui devront être approuvées par les États membres, préparent le terrain avant un sommet des États membres de l’UE prévu les 28 et 29 juin à Bruxelles, lors duquel sont attendues de nouvelles décisions face à la crise migratoire.
(Source : AFP)

 

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