Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Lettre ouverte au Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar KEITA

«Ressaisissez-vous Monsieur le Président, le Tribunal de l’histoire est implacable et vous risquez d’être un très mauvais comptable devant l’histoire»

President republique mali ibrahim boubacar keita ibk parti rpm
Monsieur le président, j’aurais souhaité vous remettre cette lettre ouverte à mains propres, mais hélas, j’ai tenté par tous les moyens sans succès. J’ai fait en sorte que vous appreniez son existence par voie de presse.
En effet, Je suis Souleymane Samaké communément appelé Baldé ; Je suis membre du Conseil Régional de la Jeunesse de Mopti et ancien secrétaire Général de la section AEEM – Mopti (Association des Elèves et Etudiants du Mali) 2008 – 2009, Président d’une association de défense des Intérêts des plus démunis.
Monsieur le Président, Je ne vous apprends rien, puis que vous êtes dans la haute sphère de l’Etat depuis l’instauration de la démocratie, mais cela ne m’empêche pas de vous donner des conseils tout en vous rappelant vos slogans et promesses de campagne.
Monsieur le Président, les problèmes du Mali n’ont pas commencé aujourd’hui, Mais ils s’empirent de jour en jour. Les maliens et les maliennes souffrent.
De mon point de vue, les axes prioritaires sur lesquels vous auriez due vous appesantir sont entre autres :
* La réconciliation Nationale et la paix définitive au Mali ;
* Le Chômage
La démarche de réconciliation me semble double :
Amenez les maliens à se réconcilier n’est pas forcement
–    Permettre aux victimes de s‘exprimer publiquement ou,
–    Inviter les auteurs d’exactions à reconnaitre leurs actes.
Vouloir à tout prix et de mauvaise foi, identifier des auteurs, des coauteurs, des complices actifs et passifs, nous amènera inéluctablement vers une autre crise sociale notamment une justice des vainqueurs aux conséquences multiples et néfastes. C’est plutôt faire une analyse critique objective de nos 20 années de démocratie, et faire en sorte que les erreurs majeures ne se reproduisent plus.
Monsieur le Président, la réconciliation nationale ne se décrète pas ; elle s’adopte
Monsieur le président, est ce qu’honnêtement vous pensez à la réconciliation Nationale ?
Comment comprendre que les autorités actuelles de la majorité présidentielle fassent du Président ATT seul responsable de la crise au Mali alors qu’ils étaient tous présent et haut commis de l’Etat sous son mandat ?
Monsieur le Président contrairement à ce que vous ne cessez de dire, vous n’avez pas ramassé un Etat à terre. Oh que non, si réellement vous le pensez comme tel, vous ne devez aucunement rendre hommage au président Dioncounda TRAORE et au Gal Moussa Traore comme vous le faites. Vous niez la transition qui vous a permis d’exister aujourd’hui et d’être élu à la magistrature suprême du pays.
Même si c’est le cas, je rappelle que la politique c’est l’art de rendre possible ce qui est utile au peuple.
Par rapport au chômage,
Monsieur le Président, donnez les statistiques au peuple, faites le point sur le nombre d’emploi crée et Objectivement vérifiable s’il vous plaît, par secteur depuis que vous êtes aux affaires.
Je ne vous apprends pas que tous les pays qui se sont développés ont mis un accent particulier sur la jeunesse (Non seulement c’est une force vive de la nation mais aussi elle constitue la majorité de la plupart des pays en développement) et le mali ne fait exception à ce principe. Toutes vos promesses pour la jeunesse sont restées promesses et ancien slogan de campagne.
Le constat malheureux chez nous au Mali est que seuls les bras longs j’allais dire ceux qui ont des relations ou ceux qui sont recommandés ont accès à un emploi dans la fonction Publique ou à un emploi tout simplement,
Même pour de simples stages à l’APEJ (Agence Pour l’Emploi des Jeunes), il faut appartenir à la jeunesse du parti au pouvoir ou ses alliés. Cela est tristement vrai même si la vérité restera toujours la veuve du temps.
Les jeunes diplômés sans emplois sont abandonnés à leur triste sort, nous nous sentons comme des aventuriers dans notre propre pays.
Monsieur le Président, où sont passé vos slogans de campagne :
–   le Mali d’abord
–     pour l’honneur du Mali, et
–     le bonheur des maliens ?
Monsieur le Président, faites face à l’avenir, rappelez-vous constamment de vos slogans de campagne, ne trahissez jamais les devoirs de vos charges, il vous reste 03 ans pour votre quinquennat, à la fin de votre mandat, les jeunes diplômés de 25 ans a votre élection auront 30 ans, ils seront sans espoir si rien n’est fait, surtout ceux qui ne sont pas de votre mouvance, ou ceux qui sont du sud du Mali :
A partir du moment où vous créez deux types de Malien : les Maliens du Nord et les Maliens du Sud, au moment où vous paraphez à Alger un accord fantoche en priorisant budgétairement et institutionnellement le nord du Mali, vous procédez a une violation flagrante des dispositions constitutionnelles qui établissent que tous les Maliens naissent libres et égaux en droit et en devoir.
La valorisation de la fonction des cadis (Juges musulmans) et leur installation auprès des juges est une violation de la laïcité de l’Etat de laquelle laïcité vous vous êtes toujours montré apôtre défenseur surtout dans le processus d’accords à Alger.
Le fait qu’avec les élections Régionales pour la première fois dans l’histoire au Mali le Président de la Région devient le chef de l’exécutif et de l’Administration. Cela me semble être une honte nationale, car elle est la preuve manifeste de la faiblesse de L’Etat face a une rébellion armée.
Ressaisissez- vous Monsieur le Président, le Tribunal de l’histoire est implacable et vous risquez d’être un très mauvais comptable devant l’histoire.
Tout en souhaitant une bonne réception de la présente correspondance, je vous prie de recevoir l’expression de mes sentiments respectueux.

Souleymane SAMAKE dit BALDE
Mopti
Quartier : Mossinkoré
Contact : 79 43 22 88

Source: Lerepublicainmali

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance