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L’Éthiopie en guerre contre la famine

La nouvelle a fait le tour du monde. La famine serait de retour en Éthiopie. Mais c’était sans compter sur un changement de cap des nouveaux gouvernants.

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Sur la belle route goudronnée qui relie Addis-Abeba à la capitale de la région du Tigré, Mekele, il est possible d’assister à la distribution de sacs de farine de 50 kilos. La foule qui se masse derrière les camions d’aide alimentaire ne semble toutefois pas en grande détresse. « Il ne faut pas parler de famine, mais de risque de malnutrition, relativise un diplomate européen en poste dans la capitale éthiopienne. 10,1 millions de personnes sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire, mais à peine 1 million d’individus pourraient souffrir de famine. Cela représente à peine 1 % de la population du pays. Cette nation connaît une crise alimentaire tous les six ou sept ans à cause du phénomène climatique El Niño. Mais à chaque fois, son système d’aide se perfectionne. » Dans les années 1980, près de 600 000 personnes sont mortes de faim en raison notamment de la guerre civile qui a déchiré cette République fédérale. Cette année, les décès ont pour l’instant été évités.

Faire face à El Niño

Le gouvernement a ainsi débloqué 766 millions de dollars pour venir en aide aux victimes de la pire sécheresse que l’Éthiopie connaît depuis 50 ans et qui touche la moitié des 750 districts du territoire. Des pays donateurs ont également mis la main à la poche, mais les organisations internationales estiment qu’il manque encore 600 millions de dollars pour nourrir les plus nécessiteux jusqu’à la fin de l’année. « Les aides continuent toutefois d’arriver aux personnes qui en ont besoin, constate Jan Jackers, un Belge propriétaire de deux lodges. Les hangars du programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) sont pleins et des dizaines de camions chargés de sacs de farine partent chaque jour de la capitale pour aller dans les régions sinistrées. Le principal problème est que de nombreuses terres arables ne sont pas irriguées. Elles ne produisent donc rien quand la sécheresse est violente, mais le gouvernement a mis en place de vastes chantiers pour apporter de l’eau dans les champs. »

Répondre aux urgences

Plus de 1 million d’hectares ont déjà été réhabilités grâce notamment à la reforestation près de cours d’eau. Dans la région du Tigré au nord du pays, les vallées sont aujourd’hui toutes vertes et les cultures de céréales poussent à perte de vue à la suite des plans d’aide mis en place par plusieurs organisations non gouvernementales. L’État a également prévu de réhabiliter 15 millions d’hectares supplémentaires dans les toutes prochaines années. « L’irrigation va beaucoup se développer tout comme l’urbanisation de la population rurale, conclut le diplomate européen. Ces deux phénomènes vont en conséquence diminuer les risques de famine dans le pays. »

 

Source: lepoint

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