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L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DES OTAGES DE BANKASS ET LEURS FAMILLES…

Les terroristes exigent une rançon de plus de 10 millions face au refus des donzos de déposer les armes 

 

Les négociations visant à libérer les otages civils enlevés par les terroristes dans les journées du 10 et 12 novembre continuent dans la plus grande discrétion.  En première ligne, les émissaires engagés par le Maire de la ville de Bankass en question, entendent arracher un accord à tout prix en vue d’obtenir la libération desdits otages, dont le nombre s’élève à plusieurs dizaines de personnes. 

Selon une source qui suit de près ce dossier, les dernières informations font état d’une réclamation de plus de 10 millions comme rançon à verser aux ravisseurs. Toute chose qui constitue un coup dur pour les otages civils et leurs familles.

Quelques jours plus tôt, soit le vendredi 19 novembre 2021 à l’issue d’une rencontre tenue dans la localité de Similari, Cercle de Tominian, les terroristes avaient dicté des conditions, qui en échange, devaient permettre à la libération des détenus. Les ravisseurs avaient exigé de la population, la pratique sans détour de la « Charia », le « désarmement des Donzos » et le retour des déplacés « Peuls » dans les villes de Bankass, Dimball et Kani-Bonzon. 

En effet, selon des sources concordantes, sur les douze (12) communes qui composent le cercle de Bankass, seules trois localités à savoir, Dinball, Bankass ville et Kani-Bonzon refusent de se soumettre aux diktats des terroristes. C’est notamment la raison pour laquelle les assaillants accentuent la pression sur la population. Une véritable politique de guerre qui consiste à mettre dos à dos les chasseurs et les habitants.

En réponse aux premières revendications des ravisseurs, les donzos ont réaffirmé leur refus de déposer les armes. Par conséquent ils ont réitéré leur engagement à lutter contre le terrorisme sur leur territoire. On comprend ainsi, les motivations des terroristes qui ont décidé de passer à la vitesse supérieure, exigeant une somme faramineuse, comme rançon à des pauvres paysans.

Toujours selon notre source, des tractations sont en cours pour rassembler la somme demandée. « Ils ont déjà commencé à collecter l’argent », confie-t-il à notre rédaction.

Rançon au service du terrorisme dans la nouvelle région de Bandiagara

Le paiement de rançons contre la libération des otages est en passe de devenir une source de financement du terrorisme au pays Dogon. Cette pratique aura une conséquence très grave sur la stabilisation de la région…

Oumar ONGOIBA

Source : LE SOIR DE BAMAKO

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