Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué « l’attaque à la bombe » ayant tué samedi un militaire français dans le nord-est du Mali, région où 49 soldats maliens avaient été tués vendredi, attaque également revendiquée par l’EI qui est l’une des plus meurtrières depuis l’invasion jihadiste lancée à partir de 2012 au Mali.
« Les soldats du califat ont pris pour cible un convoi de véhicules des forces françaises (…) près d’Indelimane, dans la région de Ménaka, en déclenchant un engin explosif », a écrit l’EI dans un communiqué signé « Province Afrique de l’Ouest », publié sur ses chaînes Telegram.
Le militaire français a été tué lors d’une opération samedi matin au Mali, après « le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé », a indiqué l’Élysée dans un communiqué. La ministre des Armées, Florence Parly a elle annoncé qu’elle se rendrait « très prochainement au Mali, afin de s’entretenir avec les autorités maliennes ».
Le chef de l’État a salué « le sacrifice » du militaire, et exprimé « ses pensées vers ses camarades engagés dans les opérations au Sahel », « ainsi que vers leurs frères d’armes des armées sahéliennes, qui paient un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme ».
« Un contexte sécuritaire dégradé »
Emmanuel Macron a encore assuré « de la pleine solidarité de la Nation en ces douloureuses circonstances ». Selon Florence Parly, le brigadier Ronan Pointeau a succombé à ses blessures « après l’explosion d’un engin explosif improvisé près de Ménaka au Mali », près de la frontière avec le Niger.
« Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé et notre détermination à le poursuivre est entière », a poursuivi la ministre dans un communiqué.
Vendredi, l’armée malienne a subi un de ses plus gros revers de ces dernières années avec la mort de 49 soldats dans une nouvelle attaque « terroriste » à Indelimane, près du Niger, qui remet en cause ses capacités à faire face aux jihadistes. Il y a six ans, jour pour jour, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes de Radio France Internationale (RFI), avaient été enlevés et tués près de Kidal.
Source: lavoixdunord