Le groupe Etat Islamique (EI) aaurait revendiqué l’attentat-suicide qui a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés samedi à Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan, a affirmé samedi le président afghan Ashraf Ghani.
Un attentat-suicide a fait au moins 33 morts et plus de 100 blessés ce samedi à Jalalabad, principale ville de l’est de l’Afghanistan. « L’explosion a eu lieu à l’extérieur d’une banque où des fonctionnaires étaient venus chercher leur salaire du mois », a déclaré le chef de la province de Nangarhar, Fazal Ahmad Shirzad.
L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique, selon le président afghan. « Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd’hui ? Les Talibans n’ont pas revendiqué cet attentat, Daesh (EI) a revendiqué cet attentat », a en effet déclaré le président Ghani, tandis que les talibans afghans niaient toute implication dans cette attaque.
Au cours des derniers mois, les autorités afghanes ont répété leurs craintes de voir un nombre croissant de jihadistes locaux se rallier à l’organisation Etat islamique (EI), aussi connu sous son acronyme arabe Daesh, qui contrôle des pans entiers de la Syrie et de l’Irak.
Dans un appel à l’AFP, Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à l’EI, a revendiqué l’attentat-suicide perpétré samedi devant une banque de Jalalabad, grande ville de l’est afghan près de la frontière pakistanaise.
Première attaque d’envergure
Si la revendication par l’Etat Islamique était confirmée par la direction de l’EI, il s’agirait de la première attaque d’envergure de ce groupe dans la région Afghanistan/Pakistan, berceau historique d’Al-Qaïda et des talibans.
Le phénomène du ralliement d’anciens talibans à l’EI est resté jusqu’ici limité au Pakistan et en Afghanistan, où les rebelles islamistes sont historiquement proches d’Al-Qaïda, nébuleuse rivale de l’EI sur le front jihadiste international.
Plus tôt cette semaine, des hommes se revendiquant de l’EI, selon la police, avaient tenté d’assassiner une universitaire américaine à Karachi, la mégalopole du sud du Pakistan
Source: lesechos.fr