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Les transfuges !

On ne peut pas continuer à clamer jusqu’au soir du 17 Août 2020 « Boua ta bla, Boua fo 2023, Boua fo saya… » et venir se présenter dans les travées du CICB comme un acteur de la rupture et du renouveau. C’est lâche, malhonnête et ça ne doit pas passer.

 

Trois fois avant le chant du coq, ils ont renié le Président Modibo Keita le lendemain du coup d’Etat du Lieutenant Moussa Traoré. Sans pudeur ils se sont donnés à la soldatesque CMLN-UDPM. Une union incestueuse au regard du fossé idéologique entre l’ancien et le nouveau régime. Mais eux, ils n’en ont cure. Ils continuent à jouir du pouvoir pendant 23 ans.

Puisque l’histoire est un éternel recommencement, ils prennent leur distance avec le régime UDPM à l’entame des évènements de Janvier-Mars 91, la séparation de corps avant le divorce, la nuit du 25 au 26 Mars. Heureusement-pour eux- cette période coïncide avec le boom des produits éclaircissants sur le continent. De UDPM, ils se métamorphosent ADEMA et déménagent (comme en secondes noces) à Bamako Coura.

Le compagnonnage durera 10 ans, trop peu pour les transfuges.

Le 08 Juin 2002, ils laissent le parti d’Alpha à ses vrais militants et déposent armes et bagages chez ATT. Rappelez-vous cette demande déguisée de candidature à un troisième mandat lors d’une « grandiose » cérémonie au Stade Omnisports ! D’un ton ferme et poli, ATT dira niet et mettra à la disposition du musée le collier en or massif spécialement conçu pour l’occasion. Même sans y être mêlés de près ou de loin, la gêne et l’humiliation se lisaient ce jour sur le visage de la plupart des Maliens. Mais pour les initiateurs rien, aucune honte, selon eux, c’est juste un banal caprice du Président.

Le parti qu’ils ont créé pour soutenir « le soldat de la démocratie » va se disloquer et une frange se retrouve aux premières loges du pouvoir IBK. Les plus audacieux s’autoproclament envoyés du chef, soit auprès des paysans soit au niveau des opérateurs économiques ! A leurs thuriféraires mobilisés contre espèces sonnantes et trébuchantes, ils feront l’éloge d’IBK tout comme ils ont fait celui d’ATT.

Il est temps de mettre un terme à cette indigne répétition. Le nouveau Mali qui est attendu par tous doit rompre avec ce système de prédation qui n’a aucun fondement culturel. Depuis la nuit des temps, le Malien est réputé avoir une position, une conviction et une seule : celle qu’il assume aussi bien dans les moments de confort que d’adversité !

On ne peut pas continuer à clamer jusqu’au soir du 17 Août 2020 « Boua ta bla, Boua fo 2023, Boua fo saya… » et venir se présenter dans les travées du CICB comme un acteur de la rupture et du renouveau. C’est lâche, malhonnête et ça ne doit pas passer.

Sékou Tangara Citoyen malien

Source : Le Challenger

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