Le Conseil de sécurité a entamé, lundi 30 décembre, des consultations d’urgence en vue d’organiser l’envoi de 5 500 soldats et de 423 policiers au Soudan du Sud, conformément au souhait exprimé par Ban Ki-moon. Tandis que les combats se poursuivent dans le pays et qu’il n’y a eu aucune percée diplomatique, les Etats-Unis ont proposé une résolution permettant le renfort du contingent de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), déjà forte de 7 000 casques bleus et 700 policiers, résolution qui doit être soumise au vote ce mardi à 20 h (TU).
Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le Conseil de sécurité des Nations unies a constaté l’échec des efforts diplomatiques au Soudan du Sud. « Le gouvernement de Salva Kiir et les rebelles de Riek Machar sont déterminés à découdre », a regretté le président du Conseil, le Français Gérard Araud. Les deux parties tentent sans doute de gagner le plus de terrain possible avant de s’asseoir à la table des négociations. »
5 500 soldats supplémentaires et 423 policiers
Les renforts de casques bleus se font encore attendre. Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a promis 5 500 soldats supplémentaires et l’envoi de 423 policiers, mais le département des opérations de maintien de la paix est réticent à prendre des casques bleus sur la Monusco, en RDC.
« Il y a un consensus très large et la volonté d’agir rapidement », a également souligné l’ambassadrice américaine, Samantha Power, tout en reconnaissant que l’envoi de renforts « va prendre au moins quelques jours. »
La position de l’Ouganda validée en droit international
Pour l’heure, un bataillon rwandais déployé au Darfour et un bataillon népalais venu d’Haïti vont arriver sur place avec pour mission d’aider à la protection des quelque 70 000 personnes réfugiées sur les bases de l’ONU.
La question du soutien militaire de l’Ouganda au président Salva Kiir a été posée. Le Conseil a estimé que Salva Kiir représente le gouvernement légitime du Soudan du Sud et que le fait qu’il fasse appel à des alliés pour tenter de restaurer son autorité sur son territoire est conforme au droit international.
Source : RFI